Le 22 mai dernier, une journée de mobilisation pour une Europe sans prostitution a eu lieu dans le Parlement européen, à l’initiative du Réseau européen des femmes migrantes et de ses associations partenaires. Des survivantes de la prostitution de 10 pays différents ont convergé à Bruxelles pour mener cette action et rencontrer différentes députées européennes sur ce sujet.
Cette action s’inscrit dans un certain contexte car deux textes importants pour les droits des femmes et des filles en Europe seront bientôt votés : d’un côté, la directive sur la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique et de l’autre, le rapport d’initiative sur la prostitution.
"Ce rapport n’a pas de vertu contraignante, mais il donne la vision de l’Union européenne sur la prostitution, il sera d’ailleurs voté en plénière", précise Alyssa Ahrabare, qui travaille au sein du Réseau européen des femmes migrantes. "Ce n’est pas un sujet facile, parce qu’il est complexe. Il y a en ce moment une lutte à l’intérieur du Parlement et nous voulons faire entendre les voix de celles qui ont subi cette pratique."