Une fois la reine fécondée, elle retourne pondre dans la ruche. Elle pondra un œuf par alvéole dans la ruche. Comme les abeilles savent ce dont la colonie a besoin pour survivre, elles auront construit le nombre d’alvéoles approprié. Dans la plupart des alvéoles, la reine pondra un œuf fécondé, qui se transformera en abeille ouvrière, la plus commune, qui œuvrera au bien-être de sa reine et de sa communauté. Certaines alvéoles sont légèrement plus larges et les œufs fécondés qui y seront placés deviendront des faux-bourdons.
Mais comment une abeille devient-elle reine ? Tout est une question d’alimentation. En effet, c’est la manière dont elle est nourrie qui déterminera sa destinée au sein de la ruche. Quelques rares privilégiées seront nourries au nectar, la fameuse gelée royale, toute leur vie. Ce sont elles qui deviendront les reines. Les autres larves recevront du nectar durant les trois premiers jours de leur vie, et se nourriront ensuite de miel et de pollen.
La gelée royale, appelée aussi lait d’abeille, est produite par les abeilles ouvrières. Et cette gelée royale va permettre de modifier l’ADN de l’abeille pour en faire une reine. Les caractéristiques physiques de cette dernière diffèrent donc de celles des ouvrières : elle est plus grande, présente un gros abdomen et elle est incapable de se nourrir toute seule, en cause, l’absence chez elle d’organes de succion.
La Reine vie entre trois et cinq ans et la fin de sa vie n’est pas très joyeuse. Lorsqu’elle vieillit, la reine perd petit à petit le liquide séminal qui lui permet de pondre les œufs. Lorsqu’elle ne peut plus pondre, elle perd son rôle principal en tant que Reine. Et comme les abeilles ne peuvent pas survivre sans une reine, elles arrêtent de nourrir la reine vieillissante et s’attellent à nourrir une autre reine. La Reine ne pouvant se nourrir seule finit par mourir.
Une abeille travaille toute sa vie. Mais elle ne fait pas le même travail toute sa vie. En fonction de son âge, elle effectuera des tâches différentes. Tour à tour nettoyeuse, pour garder les cellules de la ruche dans un état impeccable, architectes pour construire de nouveaux rayons, ventileuses pour garder la température de la ruche stable, gardienne pour protéger la colonie et enfin butineuse, leur ultime travail, mais sans doute le plus dangereux. Quoique, il en est un autre de travail, qui est assez dangereux pour elles, c’est celui qui consiste à chercher de l’eau, indispensable pour diluer le miel, notamment. Vu leur taille et la difficulté de déplacer une goutte d’eau, le risque de noyade est considérable.