D’après le site de Partenamut, 700.000 Belges étaient reconnus diabétiques en 2018. Et le nombre de cas augmente chaque année. Il s’agit d’ailleurs de l’une des maladies chroniques les plus courantes.
Et selon Ides Colin, endocrino-diabétologue au CHR Mons-Hainaut, si le nombre de diabétiques augmente, "c’est à cause du nombre de patients en surpoids ou obèses. Il existe un rapport direct entre les deux."
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Prédiabète, diabète gestationnel, de type 1 ou de type 2… Il existe plusieurs formes de la maladie. Mais le diabète de type 2 est de loin le plus fréquent : il concernerait 85 à 90% des diabétiques. Et d’après l’Association du diabète, "sa prévalence (c’est-à-dire le nombre de cas répertoriés dans une population donnée) est en augmentation."
Quant au diabète de type 1 – celui qui nécessite des injections quotidiennes d’insuline –, il concernerait près de 10% des personnes diabétiques.
Un diagnostic précoce, c’est crucial
Les diabétiques sont donc nombreux en Belgique. Et pourtant, tous ne sont pas diagnostiqués, ou du moins pas assez tôt.
"Le diabète est une maladie vicieuse puisqu’elle ne s’accompagne d’aucun symptôme au début de l’évolution. Et donc parfois il arrive que l’on fasse un diagnostic de diabète, au moment de la mise en évidence de complications", analyse Ides Colin.
Dès lors que les complications ont eu le temps de s’installer, elles sont plus difficiles à prendre en charge et à guérir
"Dès lors que les complications ont eu le temps de s’installer, elles sont plus difficiles à prendre en charge et à guérir", continue l’endocrino-diabétologue au CHR Mons-Hainaut. "Et lorsque le diagnostic est posé, on ne peut pas revenir en arrière : dès que vous êtes diabétique, vous l’êtes à vie."
Et un diabète soigné trop tardivement peut endommager les organes sur le long terme, "affecter la qualité de vie et entraîner des coûts importants liés au soin", prévient l’Association du diabète.
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"Mais la bonne nouvelle, c’est que les traitements et la prise en charge dont on dispose sont tels que le diabète ne peut plus poser de problème", rassure Ides Colin.
L’histoire de Christine
Si la situation s’est améliorée, certains souffrent encore aujourd'hui du manque d’informations du passé. C'est le cas de Christine.
En 2005, elle apprend qu’elle est intolérante au glucose. Au lieu de se diriger vers un spécialiste, elle est suivie par son médecin traitant. Le diabète n’est alors pas envisagé, malgré une prédisposition familiale. Et ce n’est qu’un an plus tard qu’elle est diagnostiquée diabétique de type 2.
On n’était pas assez informé à l’époque de ce qu’il fallait faire dès qu’il y avait un problème
"En 2006, on n’était pas encore très au fait. On connaissait la maladie, mais on ne réagissait pas encore assez", regrette-t-elle.
"Et finalement j’aurais dû aller voir un spécialiste, je n’ai pas été assez vigilante non plus. Mais on n’était pas assez informé, à l’époque, sur ce qu’il fallait faire dès qu’il y avait un problème, même dans le cas de l’intolérance au glucose."