"Je suis dans une situation un peu différente des autres fois. J’y vais aussi en individuel en plus du relais, c’est la première fois au niveau mondial. Je suis assez excité. Mes chronos actuels, ce sont mes records, j'ai rarement couru aussi vite. La situation est particulière, je vais essayer d’en profiter un maximum. Qu'est-ce qui a changé ? Beaucoup de choses. On travaille différemment, on a réparti les rôles autrement. Certains ne travaillent plus avec nous, d’autres qui travaillent plus. J’ai changé au niveau orthopédique aussi, comme mes semelles. J’ai aussi changé des choses dans ma vie, j’ai repris des études par exemple : je suis en philo, c’est très différent d’avant. Plusieurs choses ont changé, tous les points se sont bien imbriqués. Je me suis bien senti, j’ai pu apporter des éléments intéressants à l’entrainement. On a changé sur tous les fronts, tout en restant cohérent avec ce qu’on a fait les autres années. On avait une structure, on n’a pas tout mis à la poubelle bien sûr", a précisé notre compatriote à notre micro.
Et d'ajouter : "Malgré les blessures et soucis des années précédentes, j’ai toujours eu des petits moments à l’entrainement où je sentais qu’il y avait quelque chose. Ce n’était pas exploité en course. Le manque de régularité ne me permettait pas d’exploiter tout cela. Ca ne vient donc pas de nulle part. J’y crois depuis plusieurs années. Même quand ça a bien été durant la fin de saison l’an passé, je n’avais pas tout le contenu d’entrainement qui me permettait d’enchainer plusieurs courses et parfois de terminer une course. Grâce à l’entrainement très difficile durant l’hiver, je sais que je suis très résistant. Quand on sait qu’on finit bien sur 400 mètres, ça met en confiance."
"La meilleure période de ma carrière ? Clairement, oui. La compétition, ce n’est pas chouette quand ça ne va pas. En ce moment, je ressens vraiment un sentiment de liberté. J’arrive en compétition, je sais que je me suis mis en confiance, je suis dans un état d’esprit de jeu. Ce n’est pas le cas quand on court derrière un minima ou qu’on doute. J’ai de la vitesse, ça me permet d’avoir un peu de liberté dans ma course. Les listes de départ des Mondiaux sont tombées. Je suis neuvième, ça veut dire que la demi-finale est possible et la finale pas impossible. Objectivement, l’accès à la finale est possible, mais il faudra se battre dès la série. Le placement en série est déterminant pour le couloir en demi-finale", a conclu Julien Watrin.