Avec le printemps qui approche et les températures qui se radoucissent, nombreux sont les batraciens qui s’éveillent. Chaque année, cette période est aussi l’une des plus mortelle pour ces amphibiens qui se retrouvent aisément sur les routes et les chaussées fréquentées. Afin d’éviter une hécatombe majeure, plusieurs associations, communes et bénévoles se relaient pour protéger, déplacer et sécuriser la lente migration croassante.
A Baudour, l’opération a déjà commencé. Il y a quelques jours, une quarantaine de bénévoles se sont retrouvés pour installer des avaloirs sur les bouches d’égout et une bâche le long de la route qui traverse le bois. Lors de leur migration, les batraciens traversent la route régionale et c’est généralement un carnage. Ces prochaines semaines, des bénévoles se relaieront pour faire traverser les grenouilles et autres crapauds pressés de rejoindre l’étang d’en face pour se reproduire.
Ce barrage fait maison est issu d’une collaboration entre le PCDN, la ville de Saint-Ghislain et des étudiants de l’école Saint-Joseph de Baudour. Une opération qui présente un intérêt pédagogique : " Tous les élèves ont eu une formation dans laquelle on leur a expliqué la fragmentation du territoire, le cycle de vie du batracien, pourquoi il fallait installer cette bâche... Les élèves se rendent compte de leur utilité ", explique à TéléMB Isabelle Heymans, professeure. L’an dernier, près de 3.400 batraciens avaient ainsi été sauvés.