En juin 2003, lorsque Justine Henin rejoint Paris pour les Internationaux de France, elle a toujours en mémoire la désillusion de la demi-finale perdue, deux ans plus tôt, face à Kim Clijsters. Cette fois, au même stade de la compétition, c'est Serena Williams qui se dresse sur la route de notre compatriote. Invaincue depuis trente-trois rencontres consécutives en Grand Chelem, l'Américaine fait figure d'épouvantail. Et pourtant, Justine va émerger au bout du suspense et rejoindre Kim Clijsters en finale. Une finale que Justine va dominer de bout en bout. En un peu plus d'une heure, elle balaie la Limbourgeoise et inscrit son nom au palmarès de Roland-Garros. Après la remise du trophée des mains du Roi Albert, Justine, les yeux tournés vers le ciel, s'adresse à sa maman, lui disant :"Je sais que tu veilles sur moi au paradis. J'espère que t'es fière de moi, maman." Le moment le plus fort de cette finale.
Le 7 juin 2003, il y a dix-sept ans, jour pour jour, Justine entrait dans l'Histoire du tennis mondial. Le premier de ses sept titres en Grand Chelem. Le lendemain, son retour triomphal à Bruxelles reste encore dans toutes les mémoires avec plus de dix mille personnes venues l'ovationner sur la Grand-Place.