Elle s’appelle Justyna Wydrzyńska, elle est Polonaise et, il y a quelques jours, elle a été condamnée à 8 mois de travaux d’intérêt général en Pologne. Son crime : avoir fourni des pilules abortives à une femme qui souhaitait interrompre volontairement sa grossesse. C’est une première dans un pays qui a adopté un cadre légal extrêmement restrictif sur l’avortement. Justyna Wydrzyńska dénonce un procès politique.
A Bruxelles, Justyna Wydrzyńska témoigne : "Plus les jours passent, plus je suis en colère par rapport à ce qui s’est passé, par rapport à la manière dont j’ai été traitée par le système judiciaire polonais. Et par rapport au comportement du juge".
En Pologne, Justyna Wydrzyńska milite depuis 16 ans pour le droit à l’avortement en donnant des informations aux femmes qui font face à des grossesses non désirées. Pour elle, son procès n’est pas dû au hasard : "C’était une manière de nous menacer pour qu’on arrête nos activités. C’était comme s’ils nous disaient d’être silencieuses. Nous savons que la société civile est plus progressiste que les politiciens. La société veut que la loi change. Je crois en la société civile et je sais que nous forcerons les politiciens à changer la loi. Mais cela n’arrivera pas en un an".
Justyna Wydrzyńska compte faire appel de sa condamnation.