Après une certaine "saga" autour de Jean-Luc Crucke, c’est pour finir la députée Kattrin Jadin qui sera la candidate MR au poste de juge à la Cour constitutionnelle. La chambre doit encore approuver cette candidature par un vote des deux tiers. Il ne s’agit en principe que d’une formalité mais, dans ce dossier, mieux vaut être prudent.
Germanophone et quadrilingue, Kattrin Jadin a démarré sa carrière politique à Eupen. Elle a ensuite travaillé au cabinet ministériel de Didier Reynders, avant d’entrer au Parlement en 2007 comme la plus jeune députée.
L’expérience parlementaire
En tant que membre du Parlement, la députée a donc une longue carrière derrière elle. Et c’est justement ces précédents acquis qui l’ont amenée à vouloir intégrer la Cour constitutionnelle.
"C’est évident qu’après avoir une certaine expérience dans l’enceinte parlementaire - qui m’a procuré beaucoup de plaisir et d’expériences enrichissantes -, je me suis posé la question si de nouveaux challenges ne pouvaient pas également m’intéresser. Et j’en ai fait part au président du MR", explique Kattrin Jadin.
Avoir un bagage qui vous permet de comprendre l’ensemble de l’architecture que compose notre état, je pense que c’est un atout
En Belgique, la Cour constitutionnelle vérifie que les lois sont conformes à la constitution. En d’autres termes, elle veille au respect de nos droits fondamentaux. Alors, est-ce important d’avoir un bagage politique pour en faire partie ?
"Il devient éminemment important, dans une architecture institutionnelle aussi compliquée que la nôtre, que ce contrôle reste non seulement bien au niveau des aspects légaux mais aussi que nous puissions nous doter de personnes aptes à comprendre comment fonctionne notre société aujourd’hui", explique-t-elle.