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Kazakhstan : le référendum sur la constitution adopté à 77%

Un homme vote dans un bureau de vote dans le cadre du vote en faveur d’un référendum sur la refonte de la constitution à Almaty le 5 juin 2022

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Par Belga, édité par Maud Wilquin

La réforme constitutionnelle au Kazakhstan a été approuvée par 77% des voix à l'issue d'un référendum organisé dimanche dans ce pays d'Asie centrale et censé clore l'ère de l'ex-président Noursoultan Nazarbaïev et de son clan, aux commandes pendant 30 ans.

"Le référendum peut être considéré comme validé", a déclaré le président de la Commission électorale centrale, Nourlan Abdirov, en annonçant ces résultats et précisant que le taux de participation a dépassé 68%.

Le Kazakhstan, riche en minerais et en hydrocarbures, a été secoué en janvier par des violences qui ont fait plus de 230 morts.

Ces troubles, les plus meurtriers depuis l'indépendance de ce pays en 1991, avaient été précédés par des protestations pacifiques contre la hausse du prix du carburant, puis ont dégénéré en affrontements entre forces de l'ordre et civils.

Avant les émeutes, l'actuel président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev, 69 ans, était largement considéré comme l'homme de main de Noursoultan Nazarbaïev, 81 ans, qui avait démissionné en 2019, tout en continuant à jouer dans l'ombre un grand rôle.

Mais les violences de janvier ont marqué un tournant, Kassym-Jomart Tokaïev semblant avoir profité de la crise pour brider l'influence de son prédécesseur et évincer certains de ses proches.

Les changements constitutionnels, soumis au référendum de dimanche, prévoient une modification d'environ un tiers des articles de la loi fondamentale kazakhe et, tout particulièrement, le retrait à Noursoultan Nazarbaïev de son titre d'"Elbassy" - "Chef de la nation" -, un statut qui lui donne une autorité considérable.

Un amendement prévoit que les proches des dirigeants ne puissent pas occuper des fonctions gouvernementales majeures, une mesure visant manifestement la famille Nazarbaïev.

Selon Kassym-Jomart Tokaïev, la révision constitutionnelle a pour but de supprimer l'actuel régime "super-présidentiel", longtemps marqué par le culte de la personnalité de Noursoultan Nazarbaïev.

Après la crise de janvier, Kassym-Jomart Tokaïev a publiquement critiqué Noursoultan Nazarbaïev, l'accusant d'avoir protégé les "riches". Un neveu de l'ex-chef de l'Etat, Kaïrat Satybaldy, a été arrêté en mars, accusé de détournements de fonds.

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