Comme d’autres nouvelles destinations saoudiennes telles que la cité antique d’Al-Ula et ses monumentales tombes nabatéennes, Khaybar vise une clientèle aisée. Khaybar Volcano Camp, un luxueux camp de tentes récemment inauguré entouré d’imposantes montagnes et proposant dix chambres avec salles de bains, promet de "porter le 'glamping' (le camping glamour, ndlr) à un autre niveau", mettant davantage l’accent sur le cadre pittoresque que sur la curiosité historique.
Pendant ce temps, des fouilles archéologiques continuent de faire la lumière sur l’activité humaine dans la région et sur l’évolution de son climat. Le projet, soutenu par le gouvernement français et qui devrait durer jusqu’à la fin de l’année 2024, a déjà permis de mieux connaître les habitations néolithiques ou l’art rupestre.
Parmi les découvertes les plus intrigantes figurent les "tombes suspendues", des formations rocheuses qui, vues d’en haut, ressemblent à des pendentifs accrochés à des chaînes sur une étendue désertique. Leur histoire "reste un mystère", selon le centre d’accueil des visiteurs. Mais les archéologues pensent qu’elles remontent à 5000 ans.
Les habitants de la ville, comme Saïfi al-Chilali, sont impatients d’en savoir plus. "Nous sommes censés faire la lumière sur Khaybar en tant que région historique dont les racines remontent à la Préhistoire, en incluant la période juive", affirme-t-il. Pour lui, "l’Histoire doit être connue sous sa forme réelle, sans aucune exagération".