La vitrine ne cache rien, la porte est ouverte, l’accueil est franc et ouvert.
Kriss est né dans une famille de militaires avec une certaine idée de la masculinité et de ce que devait être un homme. A 18 ans, il quitte tout pour devenir "un bon gay", à Paris. A l’époque il voit les hommes en cuir comme “des dépravés”.
"C’est difficile de dire que tu es gay, explique-t-il, quand tu es fétichiste tu dois faire un deuxième coming out."
Progressivement, il se rend compte que son rejet de ces communautés cache un rejet de son intérêt pour le fétichisme. "C’est compliqué d’assumer le fétichisme. On est obligé d’aller dans un sex-shop. Moi, aller dans un sex-shop, ça me mettait très mal à l’aise."
Selon Kriss, on est tous fétichistes de quelque chose, quel que soit le genre, l’âge, le milieu social, l’origine ou même la religion. Sa boutique, "Spit it Out", combat les préjugés, informe et partage autour du fétichisme.