Le suspect est un homme âgé de 69 ans, conducteur de train à la retraite de nationalité française et vit chez ses parents à Paris.
Aux policiers qui l'ont interpellé, il a déclaré avoir agi parce qu'il était "raciste", selon une source proche du dossier.
Le matin des faits, "il n'a rien dit en partant (...) Il est cinglé. Il est fou", a déclaré à l'AFP le père du suspect âgé de 90 ans, le décrivant comme "taiseux" et "renfermé".
Ses proches ont expliqué son "changement radical de comportement" après un cambriolage dont il a été victime en février 2016, a expliqué la procureure de Paris. La justice l'a condamné en juin dernier à un an de prison pour avoir grièvement blessé au couteau les cambrioleurs. Il a fait appel.
"J'ai toujours eu envie d'assassiner des migrants, des étrangers, depuis ce cambriolage", a déclaré le suspect en garde à vue, tout en se décrivant "dépressif et suicidaire".
Si son entourage "ne lui connaît pas d'intérêt particulier pour la situation des Kurdes", il a expliqué aux enquêteurs leur en vouloir pour avoir "constitué des prisonniers lors de leur combat contre Daech (l'acronyme arabe de l'organisation jihadiste Etat islamique, ndlr) au lieu de les tuer".Parmi ses autres antécédents judiciaires, il avait été incarcéré en décembre 2021 après avoir blessé avec un sabre deux migrants et lacéré plusieurs tentes d'un campement à Paris. Il a été remis en liberté le 12 décembre sous contrôle judiciaire, conformément à la loi.