L’attaque meurtrière rue d’Enghien fait écho pour la communauté kurde à l’assassinat de trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) le 9 janvier 2013 à Paris.
Les investigations sur ces trois morts ont été qualifiées d’assassinats en relation avec une entreprise terroriste. La qualification terroriste avait été justifiée notamment par le profil des victimes, des militantes du PKK, et du suspect, Omer Güney.
Ce ressortissant turc, mort en 2016, était soupçonné d’être proche des milieux ultranationalistes turcs et d’avoir infiltré la communauté kurde en France depuis fin 2011.
"On ne comprend pas bien la logique du parquet : en 2013 l’enquête avait été ouverte pour infraction terroriste pour des faits similaires" à ceux survenus rue d’Enghien, s’étonne auprès de l’AFP Antoine Comte, avocat de parties civiles.
"Un assassinat de trois personnes dans les rues de Paris, c’est évidemment pour répandre la terreur dans la population kurde mais pas uniquement".
"Entre Güney et aujourd’hui, les contours des infractions terroristes ont été beaucoup mieux définis parce qu’on a eu beaucoup de jurisprudences avec les différents procès qui ont eu lieu depuis l’affaire Merah", estime Me Nogueras, qui a été l’avocat de M. Güney.
"Il n’est pas sûr que le Pnat se serait saisi immédiatement si les meurtres de 2013 avaient eu lieu aujourd’hui", considère-t-il.