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Kurdes tués à Paris : plusieurs centaines de personnes réunies à Paris en leur hommage

Demonstrators take part in a march in solidarity with the Kurdish community and to pay tribute to the victims of the Enghien Street shooting in Paris on December 26, 2022. A 69-year-old French man suspected of killing three Kurds and injuring three others

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Par Belga, édité par Théa Jacquet

Plusieurs centaines de personnes se sont réunies lundi à la mi-journée rue d’Enghien, dans le Xe arrondissement de Paris, pour une marche en hommage aux trois Kurdes tués par balles vendredi près d’un centre culturel kurde.

Des petits autels ont été érigés sur le trottoir, à l’endroit où les trois victimes ont été abattues, et ornés de leur photographie ainsi que de bougies et de bouquets de fleurs, a constaté une journaliste de l’AFP. Le tireur a également blessé trois autres personnes.

Le cortège s’est élancé aux alentours de 12h30 en direction de la rue Lafayette, dans le même arrondissement de la capitale, où trois militantes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) avaient été tuées le 9 janvier 2013 à Paris. Les manifestants scandaient en kurde "Nos martyrs ne meurent pas" et en français "Femmes, vie, liberté", réclamant "vérité et justice".

Extrait de notre journal télévisé de 19h30 :

Vendredi, immédiatement après l’attaque, les Kurdes de France ont évoqué un acte "terroriste" et mis en cause la Turquie. "Nous avons décidé de venir dès que nous avons entendu parler de cette attaque terroriste vendredi […] Nous avons peur de la communauté turque et des services secrets", a déclaré en anglais à l’AFP une jeune Kurde venue manifester de Rotterdam, qui n’a pas souhaité donner son patronyme par peur de représailles.

L’auteur présumé de l’attaque de vendredi, de nationalité française et âgé de 69 ans, avait déjà commis des violences armées et a indiqué lors de son interpellation avoir agi parce qu’il était "raciste". La garde à vue du suspect a été levée lundi matin et l’homme présenté à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

Quant à l’assassin présumé des trois militantes du PKK, il est mort d’un cancer en 2016 quelques semaines avant son procès. Mais les parties civiles ont obtenu en 2019 la relance de l’enquête pour examiner l’éventuelle implication des services de renseignement turcs.

Sur le même sujet le 24/12/2022 :

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