Cinéma

L'actrice française Mylène Demongeot (Fantômas, Camping...) est décédée à l'âge de 87 ans

L'actrice Mylène Demongeot à différentes étapes de sa vie. En 2016, dans les années soixante et en 2002.

© AFP/BELGA

L'actrice française Mylène Demongeot est décédée à l'âge de 87 ans a indiqué son attaché de presse à France Bleu Mayenne cet après-midi. 

Retour sur cette actrice connue pour ses rôles dans "Bonjour tristesse", "Fantômas" ou encore "Camping".

La splendide comédienne en 1957

Nous sommes en 1957. Le public français fait la connaissance d’une jeune actrice originaire de Nice. Agée de 21 ans, Mylène Demongeot se fait remarquer pour son jeu dans le film franco-allemand (de l’est) Les Sorcières de Salem. Elle et deux autres rôles principaux, à savoir Simone Signoret et Yves Montand recevront le prix de l’interprétation au festival de Karlovy Vary. L’année d’après, l’actrice sera nommée à la cérémonie des BAFTA, à Londres.

L’actrice va alors commencer une carrière internationale. On la voit dans des rôles dramatiques (Bonjour Tristesse, d’Otto Preminger, en 1958 ; Les Garçons, en 1959…), des péplums (La bataille de Marathon, en 1959)…

Sweet sixties

L'actrice et Louis de Funès arrivant à Bruxelles pour présenter Fantômas en 1965
En compagnie de Steve Reeves sur "Le Géant de Marathon", péplum de 1959
Avec Jean-Paul Belmondo sur le tournade de "Tendre voyou" à Megève en 1966

Au début des années 60, la mode est en France et aux films de cape et d’épée. Et ce sont dans ces rôles plus légers que l’actrice, souvent comparée pour sa sensualité à Brigitte Bardot, va plutôt marquer les esprits.

Mylène Demongeot sera l’implacable Milady de Winter dans Les Trois Mousquetaires (tiré de l’œuvre d’Alexandre Dumas père), film en deux parties de Bernard Borderie sorti en 1961. Ensuite viendra un des rôles qui l’a rendu sans doute la plus célèbre, à savoir celui d’Hélène, la copine du journaliste Fandor (Jean Marais) dans la trilogie des Fantômas d’André Hunebelle.

Jean Marais et Mylène Demongeot sur le tournage de "Fantômas" en 1964
Jean Marais et Mylène Demongeot sur le tournage de "Fantômas" en 1964 © Michael Ochs Archives - Getty Images

Bande-annonce de "Fantômas contre Scotland Yard" en 1967

Fantomas contre Scotland Yard (1966) Bande Annonce VF [HD]

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Origines franco ukrainiennes

De son vrai prénom Marie-Hélène, l’actrice est la fille d’un père français (de Nice) et d’une mère d’origine ukrainienne. Adolescente, elle grandit à Paris, ou elle apprend le piano et l’art dramatique. Elle va alors rencontrer un photographe, Henri Coste, avec qui elle va se marier en 1958. C’est grâce à une de ses photographies que le réalisateur des Sorcières de Salem remarquera la jeune blonde. Ils se sépareront en 1968.

En compagnie du modiste Jean Barthet pour la collection printemps été 71, à Paris
Avec Audrey Hepburn le 30 novembre 1965 à Boulogne-Billancourt
Sport d'hiver, au tournant des années 60
Mylène Demongeot et Marc Simenon aux Ménuires en janvier 72

Entre-temps, Mylène Demongeot aura rencontré Marc Simenon. Le fils du célébrissime écrivain liégeois Georges Simenon était réalisateur. Leur histoire d’amour débouchera sur un mariage civil (son deuxième donc, en 1968). Le mariage à l’église, ce sera pour 1990, à Porquerolles. Qu’à cela ne tienne, elle accompagnera son nouveau mari dans ses projets tout au long de sa vie, jusqu’à son accident – une chute dans les escaliers — en 1999. Elle mettra, durant ce long laps de temps, sa carrière d’actrice un peu entre parenthèses – mais elle sera également productrice —.

Egalement comédienne de théâtre, elle foulera bien des planches durant sa carrière, interprétant du Jean Anouilh, de l’Oscar Wilde ou encore du Marcel Achard.

Avec Franck Dubosc pour Camping 2, en 2010

Retour gagnant

Dans les années 2000, on reverra davantage la comédienne sur les toiles de cinéma. On se souvient d’elle dans des succès comme 36, quai des Orfèvres d’Olivier Marchal (2004), dans la trilogie des Camping (de Fabien Onteniente), où elle joue Laurette Pic, l’épouse de Jacky Pic (Claude Brasseur) ou encore dans Oscar et la Dame rose d’Eric-Emmanuel Schmitt (2009). Elle s’illustra aussi dans bon nombre de téléfilms, notamment dans les années 2010.

Sur la plage lors du 25e festival de Cabourg, en juin 2011
Aux côtés de l'équipe du film "La Californie" au festival de Cannes 2006
Lors de la soirée de vision du film de Lellouch "Salaud, on t'aime", en 2014

On la retrouve également aux côtés de Gérard Depardieu, de Daniel Prévost de Kev Adams dans Maison de Retraite, de Thomas Gilou, en 2021. Mylène Demongeot avait souffert du Covid-19 lors de la première vague, en 2020, et avait été hospitalisée. L’actrice était aussi connue pour ses combats, notamment dans la lutte contre les mines antipersonnel, pour l’euthanasie, pour l’écologie et pour la cause animale.

L'actrice à Paris, en 2007
L'actrice à Paris, en 2007 © Francois Durand - Getty Images

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