Il y a quelques années, Brussels Airport envisageait encore de construire une nouvelle jetée et d'allonger sa piste d'atterrissage, mais ces projets sont pour l'instant écartés. "Notre demande de nouveau permis d'environnement ne comprendra pas de nouvelle jetée ni de nouvelle piste", a déclaré mercredi le CEO de l'aéroport, Arnaud Feist.
Cela ne signifie pas que l'exploitant de l'aéroport n'est pas ambitieux. Plus de 32 millions de passagers, par exemple, sont attendus à Brussels Airport d'ici 2032, contre 26,4 millions pour l'année record 2019. Le volume de fret traité devrait doubler pour atteindre un million de tonnes au cours de cette période.
M. Feist a souligné que le nombre de mouvements de transport aérien au départ et à destination de l'aéroport resterait "plus ou moins stable". Les projections de l'aéroport tablent sur une augmentation de 2,4% pour atteindre 240.000 mouvements d'ici à 2032. Cette évolution est rendue possible par l'utilisation d'avions de plus en plus gros et par l'augmentation du taux d'occupation. Par exemple, en 2000, il y avait en moyenne 77 passagers par vol, aujourd'hui il y en a 135, et en 2032 il devrait y en avoir 155.
Le permis d'urbanisme actuel de l'aéroport de Zaventem expire en juillet 2024, après 20 ans. Brussels Airport doit introduire une nouvelle demande pour le 8 juillet de cette année, afin d'obtenir un permis d'environnement d'une durée illimitée. Une enquête publique suivra ensuite. Selon M. Feist, si des projets de modification de l'infrastructure devaient voir le jour après un certain temps, un nouveau permis unique devrait être demandé.