Selon le département d'État américain, quelque 6.000 personnes attendent actuellement à l'aéroport de Kaboul. Toutes remplissent les conditions requises pour quitter le pays et devraient bientôt être évacuées, a déclaré jeudi le porte-parole du département d'État américain, Ned Price.Il s'agit de citoyens américains, d'Afghans et de ressortissants d'autres pays, a-t-il précisé. "Nous nous attendons à ce qu'une vingtaine d'avions décollent cette nuit", a poursuivi M. Price, ajoutant que pour l'instant, seule une poignée d'Américains n'étaient pas arrivés à l'aéroport.
L’aéroport est le théâtre de tous les désespoirs. Contrairement à ce qu’ils avaient annoncé, le départ des afghans et des Occidentaux est fortement perturbé, voire entravé, par les talibans qui constituent des check-points. C'est un parcours du combattant entre la ville et l’aéroport donc, d’autant plus que les talibans se serviraient de cette foule pour établir des listes noires qui contiennent les noms et adresses d’afghans ayant travaillé pour le gouvernement déchu ou les Occidentaux.
Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont réclamé jeudi aux talibans de garantir la "sécurité" des étrangers et des Afghans désireux de quitter l'Afghanistan après leur arrivée au pouvoir.
"Les ministres du G7 ont appelé les talibans à garantir un passage en toute sécurité aux ressortissants étrangers et aux Afghans souhaitant partir", a déclaré dans un communiqué Dominic Raab, le chef de la diplomatie du Royaume-Uni, pays qui assure actuellement la présidence du "groupe des 7" (Allemagne, Canada, États-Unis, France, Italie, Japon et Royaume-Uni).
►►► Alexander De Croo : en Afghanistan, "on fait tout pour limiter au maximum les risques"