L'Afrique du Sud a rendu dimanche un hommage officiel à son dernier président blanc mort le mois dernier à 85 ans, Frederik de Klerk, libérateur de l'icône Nelson Mandela aux yeux du monde mais homme politique indissociable des crimes de l'apartheid dans son pays.
Une assemblée sombre de quelque 200 personnes s'est réunie dimanche matin au Cap dans l'église protestante Groote Kerk, une des plus vieilles du pays. Dans le choeur orné de fleurs blanches, pas de cercueil mais un portrait entre deux cierges de l'ancien chef d'Etat, mort d'un cancer le 11 novembre dans sa maison en banlieue du Cap. La famille avait organisé des funérailles privées dans les jours suivant son décès.
►►► À lire aussi : L’Afrique du Sud, laboratoire mondial de l’Omicron : hausse rapide, plus de jeunes touchés… mais pas encore de conclusions
Le président Cyril Ramaphosa et la veuve de Frederik de Klerk, Elita Georgiadis, se sont installés côte à côte juste avant que ne retentisse dans la nef l'hymne national joué par l'orchestre philharmonique du Cap. La familles, des proches ainsi que des représentants politiques locaux mais seulement quelques membres du gouvernement, étaient présents.
La veuve de l'ex-président a doucement évoqué à la chaire un homme "souvent incompris à cause de son excès de correction" mais qui lui a donné envie "de l'aider à accomplir cette tâche énorme qui l'attendait".
Un rôle crucial
Appelant à ne jamais oublier les injustices du passé, Cyril Ramaphosa, qui a solennellement offert un drapeau sud-africain à la veuve de FW de Klerk en fin de cérémonie, a rappelé le "rôle crucial" de cet ancien président qui a participé à libérer l'Afrique du Sud en allant "contre son propre camp".