L'airbag pour cycliste peut-il vous sauver la vie ? On a testé

Un sacré budget pour les cyclistes urbains, mais cet investissement en vaut-il la peine ? Nous avons testé.

L’airbag pour cycliste se porte autour du cou, comme un collier. Il faut l’activer une fois monté sur le vélo. Doté d’une multitude de capteurs, le Hövding enregistre les comportements du cycliste 200 fois par seconde. Les mouvements anormaux sont détectés en cas d’accident. La capsule de gaz intégrée permet alors à l’airbag de se gonfler, à l’instar des coussins gonflables de voiture. Il se déploie comme une cagoule protégeant ainsi la quasi-totalité de la tête, et ça, en un dixième de seconde.

À Arlon, Halinka a investi il y a plusieurs années dans un airbag pour cycliste. Elle l’emploie dans tous ses déplacements quotidiens. Elle a pu tester la sensibilité du produit lors d’une légère chute : "Je tombais contre une bordure, je chutais, le vélo chutait avec moi. Je n’étais pas en danger, mais en enregistrant un choc et une baisse de niveau, ça s’est déclenché ". Efficacité prouvée : en arborant un comportement classique pour un cycliste urbain, l’airbag ne se déploie pas inutilement. Nous avons testé le produit sur différentes surfaces : route pavée, nid-de-poule, casse-vitesse ou encore freinage brusque. Les résultats sont concluants.

Promesse du Hövding ? Offrir une protection supérieure et réduire considérablement le risque de lésions cérébrales dans tous les types de chutes de vélo. "En ville, lorsqu’un cycliste est heurté par un automobiliste, dans plus de la moitié des cas, la tête est touchée", explique Benoit Godart, porte-parole de VIAS, l’institut belge pour la sécurité routière.

Nous avons reproduit avec ce dernier les conditions d’un accident de vélo. Suite au choc et à la chute, l’airbag s’est déclenché instantanément. "Il y a eu un gros "bam", ensuite j’étais un peu sonné, le temps de me resituer et comprendre où je suis… Mais je n’ai rien senti à la tête", explique Philippe Everaert, cascadeur d’un jour.

Le crash-test est concluant ! "C’est une version améliorée du casque car il protège à la fois le cou, la nuque, la tête, mais aussi le front et les côtés de la tête. C’est un casque super intégral " commente Benoit Godart.

Petit bémol cependant, le prix. " 349€, c’est un prix élevé qui n’est pas donné à tout le monde", poursuit le porte-parole de VIAS. "L’airbag est un petit peu plus encombrant et plus lourd qu’un casque classique. Même s’il offre une très bonne protection, il est coûteux et à usage unique". En effet, une fois déclenché, impossible de remettre l’airbag dans son enveloppe, il faudra investir dans un nouveau.

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