L'augmentation des tarifs SNCB n'inquiète pas trop les voyageurs

C’est en tout cas l’avis du ministre fédéral Ecolo de la mobilité, Georges Gilkinet, qui s’oppose à la décision du CA de la SNCB d’augmenter tous les tarifs au 1er février. Les usagers de la SNCB paieront en moyenne 9% de plus pour leurs trajets.

Et les voyageurs, ils en pensent quoi ? Nous sommes allés en gare de Namur pour le savoir.

Etrangement, à l’entrée de la gare de Namur, la SNCB communique sur ses nouveaux horaires, mais rien du tout sur les tarifs à la hausse dès mercredi 1er février ! Pas mieux aux guichets, pas un dépliant ou une affiche, rien ! On renvoie les voyageurs sur le site internet.

Pourtant la SNCB a des arguments à avancer. L’inflation et surtout le coût de l’électricité. Avec 3800 trains à faire circuler, elle est le plus gros consommateur du pays. En 2023, la facture s’alourdira de 200 millions. Il fallait donc répercuter ses coûts sur les utilisateurs. Dont acte.

• Il y a d’abord ceux qui paient le prix plein. Pour ceux-là : c’est 8,73% d’augmentation. Soit, par exemple, un trajet simple Bruxelles-Namur qui passe de 9,30 euros à 10,11 euros.
• Autres profils : les jeunes et les seniors paieront 60 et 50 centimes de plus leur billet simple. Clients privilégiés !
• Enfin, la carte 10 trajets se paiera 9 euros de plus. Mais ce sont les abonnements domicile-travail et scolaires, qui enregistrent la plus nette augmentation avec 9,73%, justifiée par la SNCB, par l’investissement en faveur de la ponctualité.

Dans la très grande majorité des clients interrogés, ces augmentations sont bien comprises. Il faut dire que le Belge paie souvent sans broncher. Alors une augmentation de plus, dans le contexte actuel, ne va pas le faire monter aux barricades.

En tout cas, personne à Namur n’estimait que cette mesure allait le mettre sur la paille, arguant que les prix pratiqués, comparés notamment à la France, étaient tout à fait raisonnables.

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