Souvent méconnu, le système alimentaire (la production, l'emballage, la distribution des aliments...) représente la "première source d'émission de gaz à effet de serre au niveau mondial", rappelle Carole-Anne Lapierre, analyste en agriculture et systèmes alimentaires chez Equiterre.
L'initiative de Polytechnique "nous donne un immense pouvoir en tant que consommateur parce qu'on peut faire des choix différents", ajoute l'experte, qui reconnaît toutefois la difficulté de changer totalement de régime alimentaire et préconise de le faire "sous forme de défis", étape par étape.
Bien que le projet pilote de l'université québécoise soit unique au Canada, des concepts similaires ont été développés à la carte de certains restaurants britanniques ou encore dans une université française en 2019.
Mais pour certains, la "première priorité, c'est surtout le prix", a fortiori dans une période où l'inflation est forte, lâche Chelbali Ryad, étudiant de 24 ans, juste après avoir réglé son repas.
Pour Patrick Cigana, le plus important reste de sensibiliser : "Tout ce que les gens apprennent par ce programme-là, ils pourront l'appliquer chez eux aussi".