Cette vision pragmatique de la mode vient de sa perception en tant que consommateur. "Dès mon plus jeune âge, j'ai eu une dévotion absolue pour les vêtements. Et quand j'ai découvert Slimane, ma première idole, c'est devenu une obsession. J'en suis venu à avoir 25 paires de jeans Dior.".
Roi des coupes acérées, Hedi Slimane, actuellement créateur de Celine, a révolutionné le vestiaire masculin lorsqu'il était en charge des collections homme chez Dior et Saint Laurent. Karl Lagerfeld avait perdu 40 kg pour pouvoir porter ses costumes étriqués.
Tout comme son idole, Archie Alled-Martinez promeut l'esthétique ambisexuelle : "La fin de la séparation des genres est indéniable, au moins pour les jeunes générations", dit-il.
Et comme son compatriote Palomo Spain, qui défile à la Fashion Week masculine à Paris depuis 2018, il compte plus de femmes que d'hommes parmi ses clients.
Comme les autres créateurs, il n'a présenté qu'une poignée de looks, dont une chemise qui fait écho à celle de Harry Styles, pour cette Fashion Week parisienne entièrement numérique, une première, pour cause de crise sanitaire.
Cette collection n'est qu'un prélude à ce qui arrivera dans le calendrier de janvier, souligne-t-il, espérant pouvoir défiler pour de vrai en hiver prochain.