Au Royaume-Uni, les petits mangent moins de cinq légumes par jour, souligne l'étude qui a évalué les conséquences de la familiarisation visuelle avec les légumes. L'expérience a consisté à feuilleter les pages du livre digital d'un légume que les petits cobayes n'avaient encore jamais goûté. Durant deux semaines, les jeunes lecteurs ont découvert plus précisément à quoi correspondait un légume en particulier, ce qui les a aidés à accepter plus facilement de le retrouver ensuite dans l'assiette. Le test intégrait également des légumes que les enfants avaient déjà goûtés. Et dans ce cas, ils étaient moins enclins à retenter l'expérience gustative.
Par contre, l'utilisation de ces livres digitaux a été bénéfique dans l'appréciation aussi bien du légume inconnu que celui déjà goûté.
Dans un contexte de forte augmentation de l'obésité chez les jeunes Français décrite dans une récente alerte de l'Inserm, connaître les aliments pour les apprécier est un enjeu indispensable maintes fois relayé par diverses études. En 2021, celle de l'Association Santé Environnement France indiquait que 87% des petits Français âgés de 8 à 12 ans connaissaient mal les fruits et légumes, ne sachant reconnaître ni un artichaut, ni une courgette ou une betterave. L'analyse avait aussi révélé que 40% des écoliers ne savaient même pas d'où provient un steak haché tandis que seul un tiers indiquait avec exactitude la composition des pâtes.
Aux Etats-Unis aussi, une étude publiée par le Sapien Journal avait surpris en confiant les réponses des petits Américains âgés de 4 à 7 ans : pour plus d'un tiers, le bacon, le hot-dog, le burger ou encore le fromage étaient fabriqués à partir de... plantes !