Un bon début. Mais la route reste encore longue. Car certains clichés ont encore la vie dure. Prenons par exemple les injonctions esthétiques selon lesquelles pour être "désirables", les femmes "doivent" être "belles", "minces", "maquillées", "épilées"... Des normes archaïques ? Pas pour 48% des hommes interrogés : ces derniers avouent en effet qu'ils "n'accepteraient pas" d'être en couple avec une femme "qui ne correspondrait pas à ces normes".
Le bât blesse également lorsque l'on se penche sur la charge contraceptive. Si 87% des hommes interrogés se disent prêts à payer une partie de la contraception de leur partenaire, leur implication semble se limiter à l'aspect financier.
Ils ne sont que 32% à envisager de prendre une contraception masculine, qu'il s'agisse de la pilule pour homme ou du slip chauffant.
Quant aux pratiques sexuelles, les normes hétérosexuelles restent encore largement dominantes. Une écrasante majorité d'hommes a notamment l'air de considérer par exemple que la pénétration est un acte à sens unique : 76% refusent d'explorer le plaisir de l'orgasme prostatique. Et il en va de même pour l'annulingus (52% des hommes rejettent cette pratique) ou l'introduction d'un plug ou d'un sextoy. En clair, le sexe par pénétration est encore fortement corrélé au corps féminin ou aux pratiques homosexuelles dans l'esprit de la gent masculine.
Alors, déconstruits, ces messieurs ? S'ils semblent maîtriser la théorie, la pratique laisse encore à désirer...
Cette enquête a été menée auprès d'un échantillon de 2 003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.