L'image, la surprise, le flop... 6 faits marquants du Rallye de Suède

Une manche du championnat du monde réserve toujours des images fortes. Sur ce rendez-vous suédois, on a tenu en mettre en avant les pneus délaminés. Ce fut la mésaventure rencontrée par Ott Tanak ou Esapekka Lappi par exemple.

Les deux épisodes rappellent à quel point la sécurité en WRC est parfois à la limite. Les équipes tentent peut-être de jouer sur les pressions des gommes tandis que le manufacturier Pirelli rappelle régulièrement que des tests sont effectués et qu’en étant globalement précautionneux, les pépins ont peu de chance de se produire.

C’est l’écart final qui sépare Craig Breen, deuxième, de Thierry Neuville, troisième. Auteur d’un rallye régulier, le pilote irlandais occupait la tête vendredi soir. Il était très ému, notamment lors d'une interview en fin de spéciale durant laquelle il souriait très fort. Remercié par Ford fin de saison dernière, il semble retrouver un nouvel élan et ça fait plaisir à voir.

Remonté de la 7e place vendredi au 3e rang suite à un pilotage de très haut niveau, Neuville a profité d’une consigne d’équipe qui lui servait la 2e place sur un plateau en vue de l'arrivée. Peut-être un peu crispé par l’enjeu dans la Power Stage et par la minceur des écarts (Kalle Rovanpera n’était que quelques secondes derrière), notre compatriote a commis une petite faute. La 2e position est donc finalement revenue à Craig Breen.

Craig Breen parti du team M-Sport, c’est Ott Tanak qui a récupéré la casquette de numéro 1 chez Ford. Il faut reconnaitre que l’union fonctionne directement : une 5e place au Monte-Carlo, la victoire en Suède et la première place du classement général.

L’Estonien, qui n’a réalisé qu’un seul temps scratch sur le rallye mais a compensé avec une constance irréprochable, aura le désavantage d’ouvrir la route au Mexique lors de la prochaine manche. Qu’importe, les points pris donnent confiance au pilote ainsi qu’à toute son équipe.

A chaque début de saison se pose éternellement la même question : qui est le favori pour coiffer la couronne en fin d’exercice ? Kalle Rovanpera étant le champion sortant, le Finlandais voyait sur la liste des candidats se présenter également Thierry Neuville (vice-champion du monde à cinq reprises) et Ott Tanak (champion en 2019, vice-champion l’an dernier).

Le titre devrait se jouer entre eux trois. A moins qu’Elfyn Evans ne vienne jouer les trouble-fêtes ou que Sébastien Ogier ne surprenne son monde et tente finalement d’aller chercher un neuvième sacre pour égaler Sébastien Loeb.

Au classement des pilotes, Ott Tanak totalise 41 unités, soit trois de mieux que Kalle Rovanpera (38) et neuf de mieux sur Thierry Neuville (32). Suivent Elfyn Evans (29), Sébastien Ogier (26) et Craig Breen (19). La bagarre fait rage du côté des constructeurs également : Toyota compte 80 points, Hyundai 66 et Ford 51.

L’indécision est totale et risque bien de nous tenir en haleine durant de longs mois. "C'est un peu ce qu'on a vu les dernières années hormis en 2022 où Toyota était dans une autre division la première partie de la saison. On s'attend à avoir des bagarres intenses sur tous les rallyes", a précisé Thierry Neuville à ce propos.

Pour la toute première fois de sa carrière, Takamoto Katsuta était dans les listes des pilotes Toyota dont les points allaient compter au classement des constructeurs. Quatrième l’an dernier en Suède, auteur de bonnes performances en 2022, le Japonais pouvait arriver sur cette deuxième manche avec une certaine dose de sérénité.

Celle-ci a toutefois volé en éclat dès la journée du vendredi. Parti en tonneau, il a été contraint à l’abandon. Il est toutefois reparti samedi, mais le mal était fait.

Le troisième rendez-vous de la saison est prévu sur terre dans un mois au Mexique, du 16 au 19 mars.