"L'indexation automatique des salaires doit être universelle comme la sécurité sociale", a déclaré le ministre de l'Emploi, Pierre-Yves Dermagne, jeudi à la Chambre, en réaction à la décision de l'assureur AXA de ne plus indexer totalement les salaires les plus élevés.
La mesure chez AXA concerne un quart des 3.200 salariés. La direction a estimé que la mesure n'était pas illégale, car la convention collective de cette commission paritaire n'impose qu'une indexation des salaires minimums (barémiques) déterminés dans la convention collective. AXA paie davantage son personnel. Jusqu'à présent, il était d'usage d'indexer l'intégralité du salaire.
Pierre-Yves Dermagne (PS) a indiqué qu'il y avait encore des incertitudes concernant le plan de la direction d'AXA, tout en confirmant qu'il n'existait pas de convention collective qui indexe automatiquement les salaires situés au-dessus des barèmes. Il a cependant qualifié la démarche d'AXA de "gifle aux travailleurs qui travaillent dur chaque jour pour leur entreprise".