L’espagnol Inditex, numéro un du secteur avec sa marque Zara, a essuyé au premier trimestre sa première perte nette depuis son entrée en Bourse en 2001, avec 409 millions d’euros en négatif.
Avec 88% de ses magasins fermés dans le monde au plus fort des confinements, les ventes du groupe ont été pratiquement divisées par deux. Mais Inditex, très solide financièrement et performant dans la gestion des stocks, a continué à payer les salaires de ses employés sans avoir recours au chômage partiel.
Une exception dans le secteur : rien qu’en Espagne, près de 8000 employés ont été mis au chômage partiel par son concurrent Primark et 4700 chez l’espagnol Mango, selon le syndicat Commissions ouvrières.
Le suédois H&M compte encore des "dizaines de milliers d’employés" au chômage partiel dans le monde, selon un porte-parole, et prévoit un deuxième trimestre "déficitaire" après une chute des ventes de 46% en mars.
La chaîne suédoise rouvre progressivement ses boutiques mais 1350, sur environ 5000, restaient fermées fin mai.
Au total, 68.000 employés du britannique Primark ont bénéficié de plans de chômage partiel gouvernementaux en Europe, "sans quoi nous aurions dû nous séparer de la plupart d’entre eux", a reconnu le directeur général George Weston dans un communiqué. Il souligne qu’entre le 22 mars et le 21 avril, l’enseigne n’avait "rien" vendu dans le monde.
L’américain Gap a, lui, essuyé une perte nette de 900 millions de dollars pour le premier trimestre.