L'Iran prépare des mesures "réciproques" si l'Union européenne décidait de placer sur sa liste noire les Gardiens de la Révolution, comme le souhaite le Parlement européen, a averti dimanche le chef de la diplomatie iranienne.
Le Parlement iranien examine les conditions pour "mettre des entités des armées des pays européens sur la liste terroriste" du pays, a annoncé le ministre Hossein Amir-Abdolahian sur Twitter.
Téhéran multiplie les mises en garde aux Européens depuis que les eurodéputés ont adopté jeudi une résolution invitant l'UE à inscrire les Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique, sur la liste des "organisations terroristes" de l'UE.
"Toute option est envisageable"
Interrogé sur d'autres mesures que pourrait prendre Téhéran, le ministre a répondu qu'un éventuel retrait de son pays du traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) et une expulsion des inspecteurs de l'AIEA (Agence internationale de l'énergie atomique) de ses sites nucléaires n'étaient pas écartés.
"Si des dirigeants politiques européens [...] n'empruntent pas la voie de la raison et ne corrigent pas leurs positions, toute option est envisageable", a-t-il dit, cité par l'agence officielle Irna. Le ministre a notamment critiqué le "manque d'expérience diplomatique" de certains dirigeants européens, citant la ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock.