Cette annonce intervient alors que les Etats-Unis et les trois pays européens parties à l'accord sur le nucléaire iranien (Royaume-Uni, France et Allemagne) ont déposé dans la nuit de lundi à mardi auprès de l'AIEA une résolution admonestant Téhéran pour son manque de coopération. Celle-ci doit être étudiée lors de la réunion du Conseil des Gouverneurs de l'agence onusienne entamée lundi à Vienne et qui doit se tenir jusqu'à vendredi.
Elle exhorte l'Iran à "coopérer" avec l'AIEA, se focalisant sur le dossier des traces d'uranium enrichi retrouvées, selon un rapport publié fin mai par l'organisation, sur trois sites non déclarés dans le pays.
L'Iran n'a pas d'activités nucléaires cachées ni de sites non signalés
"L'Iran n'a pas d'activités nucléaires cachées ni de sites non signalés. Il s'agit (de la part des Occidentaux) de maintenir une pression maximale" sur la République islamique, a démenti mercredi Mohammad Eslami, chef de l'OIEA, cité par l'agence officielle Irna.
"Cette décision récente de trois pays européens et des Etats-Unis de présenter un projet de résolution contre l'Iran est politique", a-t-il poursuivi affirmant que "l'Iran a maintenu une coopération maximale avec l'AIEA".
Vers un premier blâme depuis juin 2020 ?
Si la résolution est adoptée cette semaine par le Conseil des gouverneurs, ce sera le premier blâme contre l'Iran depuis juin 2020.
Les négociations pour relancer l'accord nucléaire de 2015 entre Téhéran et les puissances mondiales ont été suspendues en mars alors qu'une entente semblait à portée de main.