L'Orchestre Philharmonique Royal de Liège se cherche un nouveau directeur ou une nouvelle directrice générale. L'OPRL a d'ailleurs publié une offre d'emploi sur son site internet. Il s'agit de remplacer Daniel Weissmann, qui va avoir 67 ans et a décidé de prendre sa retraite. "Quand je suis arrivé, à 59 ans, on m'a tout de suite proposé un CDI mais je suis contre les rentes de situation", précise-t-il d'emblée.
En poste depuis 2015, il est à la tête de l'unique orchestre symphonique professionnel en Belgique francophone, une institution qui emploie 125 personnes dont 98 musiciens.
En tant que directeur général, il est responsable de la politique artistique - c'est lui qui met en oeuvre les grandes orientations musicales et la programmation, en accord avec le directeur musical -. Il est également responsable de la gestion journalière de l'orchestre et de la salle, au niveau administratif et financier. Bref, c'est un véritable "chef d'orchestre".
"C'est devenu un des grands orchestres européens"
Quel bilan ce violoniste et économiste tire-t-il de ces années passées à la direction de l'OPRL ? "Quand je pars, je dois laisser un orchestre en meilleur état que celui dans lequel je l'ai trouvé. Artistiquement, c'est le cas. J'ai aussi bénéficié d'un grand renouvellement de génération, beaucoup de jeunes sont arrivés. L'orchestre est dans une forme épatante, c'est réellement devenu un des grands orchestres européens. C'est ce que j'appelle la politique de l'escargot: On part de là où on est, Liège, et on rayonne le plus loin possible. L'orchestre a part ailleurs retrouvé son équilibre financier assez rapidement après mon arrivée. Le budget est passé de 9,8 à 15 millions d'euros (subsidié à 80%, le nouveau contrat-programme entrera en vigueur janvier 2024) et nous avons 3 millions d'euros de fonds propres par an, ce qui est une performance en soi".
Le public vient principalement de la province de Liège, mais aussi de Bruxelles et de l'Euregio.
"Pour me succéder, j'espère qu'il y aura quelques femmes dans la short list"
Quel serait le profil idéal pour lui succéder ? Daniel Weissmann a bien sa petite idée: "On va essayer de me cloner avant que je parte (rires). J'espère qu'il y aura quelques femmes dans la short list. Ce serait bien car il y a des femmes de très haut niveau au sein des orchestres, dans le monde culturel. Mais il faut surtout quelqu'un qui a les épaules très solides et qui soit aussi humainement à l'écoute, au service des gens, au service de la cause comme je dis toujours".
Daniel Weissmann devrait quitter l'OPRL au début de l'automne, une fois le nouveau directeur ou la nouvelle directrice générale désigné(e).