L'UCI, l'Union cycliste internationale, a décidé d'adapter son règlement concernant le contre la montre. De quoi limiter l'impact de certains gains marginaux, alors que la saison écoulée a notamment été le théâtre de quelques polémiques ou à tout le moins remarques sur certaines techniques utilisées en compétition, et par certaines équipes plus que d'autres.
C'est que la course contre le chrono est un exercice particulier où chaque détail compte. Les grands spécialistes du contre-la-montre le savent : un dixième de seconde peut faire toute la différence au final. De quoi faire travailler les neurones des ingénieurs et techniciens spécialistes de ce que l'on appelle "les gains marginaux", ces petits détails qui n'en sont pas et qui permettent de tendre vers l'excellence tant recherchée. Filippo Ganna, par exemple, le double champion du monde de l'exercice, profite au maximum de ce que le règlement permet, au point d'irriter certains.
L'UCI a donc adapté sa position... et dans le même temps celle des coureurs sur leur machine, en réglementant plus précisément les prolongateurs de cintre utilisés sur les vélos. Autre point du règlement adapté : celui concernant la distance minimale autorisée entre le coureur et les véhicules suiveurs.
Commençons par ce point, justement. L'UCI s'est basée sur une étude de l'Université de Technologie d'Eindhoven, aux Pays-Bas, qui a démontré que placer un véhicule juste derrière un ou une cycliste pouvait potentiellement accorder un avantage en modifiant l'écoulement de l'air sur le coureur ou la coureuse.