L'UE dénonce le "régime autocratique" au Nicaragua après la présidentielle

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L'élection présidentielle au Nicaragua s'est déroulée "sans garanties démocratiques" et achève le basculement de ce pays dans un "régime autocratique", a dénoncé lundi le chef de la diplomatie de l'UE, Josep Borrell.

L'Espagnol a aussi mis en cause dans un communiqué "l'absence de légitimité" d'un scrutin qui a vu la réélection du président Daniel Ortega pour un quatrième mandat de cinq ans avec 75% des voix.

Daniel Ortega "a éliminé toute concurrence électorale crédible, privant le peuple du Nicaragua du droit d'élire librement ses représentants", souligne Josep Borrell, tous les rivaux sérieux du chef de l'État ayant été placés en détention.

Pour cette élection, Daniel Ortega a formé un "ticket" avec son épouse, Rosario Murillo, vice-présidente depuis 2017. 

Un régime "de peur"

Le respect du processus électoral a été "écrasé par l'incarcération systématique, le harcèlement et l'intimidation" des éventuels candidats d'opposition ainsi que des défenseurs des droits humains et des journalistes, poursuit le chef de la diplomatie européenne.

Il accuse les autorités de faire vivre le peuple nicaraguayen dans un régime "de peur" depuis le mouvement de protestation sociale de 2018.

Rappelant les nouvelles sanctions prises en août 2021 contre des responsables du régime, il avertit de l'examen de "mesures supplémentaires" qui pourraient aller au-delà des sanctions individuelles.

Ces mesures restrictives individuelles concernent un total de 14 personnes, interdites de séjour et de transit et dont les avoirs dans l'UE sont gelés.

De son côté, Moscou dénonce les appels à ne pas reconnaître la présidentielle

Elections au Nicaragua: 4e mandat pour Daniel Ortega (JT 08/11/2021)

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