L'Union européenne va imposer de nouvelles sanctions contre 37 personnes ou entités iraniennes impliquées dans la répression des manifestations, mais n'a pas encore pris de décision sur l'inscription des Gardiens de la révolution sur la liste des groupes "terroristes", ont déclaré vendredi plusieurs diplomates.
Les nouvelles sanctions individuelles doivent être adoptées lundi au cours de la réunion des ministres des Affaires étrangères à Bruxelles. Le régime iranien mène une violente répression contre les manifestations organisées depuis la mort, le 16 septembre, d'une jeune Kurde iranienne, Mahsa Amini, 22 ans, après son arrestation à Téhéran pour ne pas avoir respecté les règles vestimentaires strictes de la République islamique.
Selon les Nations unies, au moins 14.000 personnes ont été arrêtées et les autorités iraniennes ont fait exécuter quatre personnes. Dix-huit autres ont été condamnés à mort, suscitant l'indignation générale de la communauté internationale. L'Union européenne a déjà imposé le gel des avoirs et l'interdiction de visa à plus de 60 responsables et entités iraniens en raison de la répression des manifestations. Elle a notamment ciblé la "police des mœurs" de Téhéran, les commandants du Corps des gardiens de la révolution et les médias d'État.