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L'Union retrouve le FC Bruges : comme un air de revanche pour effacer un douloureux souvenir…

Union – FC Bruges : comme un air de revanche pour effacer un douloureux souvenir

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Samedi soir, au moment de monter sur la pelouse d’un Parc Duden probablement plein comme un oeuf pour l’occasion, certains joueurs Unionistes seront sans doute pris d’un drôle de sentiment. L’envie de revanche. Celle qui enflamme, enivre, booste. Celle qui veut faire oublier les déceptions d’un passé finalement pas si lointain.

Il y a cinq mois à peine, l’Union et Bruges jouaient en effet déjà les premiers rôles en championnat. Ces deux drôles de rivaux, que tout semblait pourtant opposer, étaient lancés dans un duel âpre pour le titre.

A quatre manches de la fin, trois petits points séparaient les deux adversaires. Les deux confrontations directes, programmées en 3e et 4e journée, allaient donc forcément faire la différence. Deux duels indécis, tendus, parfois tintés d’un zeste de folie pure. Mais autant de déceptions pour les Unionistes, brutalement ramenés sur terre au pire des moments.

8 mai 2022 : et Vanaken surgit de nulle part…

Ce jour-là, le 8 mai dernier, date du premier face-à-face, l’Union a encore toutes les cartes en main. On se dit que rien ne semble pouvoir arriver à cet insubmersible leader promu, qui évince les obstacles sans broncher. Face aux Bruxellois, se dresse Bruges, la dernière équipe à pouvoir leur barrer la route. Ils ne le savent pas encore, mais ce match sera le tournant de leur saison. Triste tournant, d’ailleurs.

Comme souvent, les Unionistes rentrent pourtant bien dans leur rencontre. Dante Vanzeir décroche, Lazare Amani est remuant, Teddy Teuma incisif. Mais Simon Mignolet est vigilant et repousse toutes les tentatives bruxelloises. Des Bruxellois qui semblent finalement oublient l’adage principal du football : quand on connaît un temps fort, il faut en profiter.

Mais Vanzeir, peut-être trop présomptueux, n’en profite pas. Alors qu’il a la balle de match au bout du pied, il ne cadre pas son pénalty. Première douche froide.

Hans Vanaken, lui, ne laisse pas passer l’offrande. D’un coup de casque rageur, il catapulte un centre parfait de Skov Olsen dans les filets de d’Anthony Moris et réduit le stade au silence. L’efficacité à la brugeoise.

L’Union ne reviendra plus. Roublard, presque cynique, Bruges l’emporte en terres bruxelloises, le but au bout du temps additionnel d’Antonio Nusa, ne changeant rien au scénario final (0-2).

Pour la 1e fois depuis une éternité, Bruges repasse devant au classement. De son côté, l’Union connaît l’un de ses premiers vrais coups d’arrêt de la saison. S’ils veulent encore rêver de titre, les hommes de Felice Mazzu vont devoir cravacher. Et justement, un déplacement au Jan-Breydel se profile quelques jours plus tard… l’heure de la revanche a-t-elle sonné ?

11 mai 2022 : Le coup de trafalgar signé le VAR

Plongée dans l’ambiance bouillante du Stade Jan-Breydel trois jours plus tard. Les supporters, sans doute conscients de l’enjeu, sont chauffés à blanc. Tension palpable, regards fermés, visages concentrés.

Comme à l’aller, c’est l’Union qui prend le taureau par les cornes. Animé, déjà, par un doux sentiment de revanche. Convaincu que rien n’est perdu. Mais comme à l’aller, l’euphorie contagieuse des Unionistes ne leur suffit plus pour marquer.

Au pire des moments, alors que le sprint final ne fait que commencer, les Bruxellois ont une panne de courant. Ne savent plus marquer, ne parviennent tout simplement pas à désorganiser le solide bloc brugeois. Amani met Mignolet à contribution, sans succès. Undav ? Pareil, il se heurte à un implacable portier brugeois.

Le chrono défile, le marquoir, lui, n’évolue pas. 0-0 à la mi-temps. Le tournant du match survient brutalement à l’heure de jeu. Comme à l’aller. Cette fois, le héros malheureux se nomme Koki Machida, exclu après un 2e carton jaune.

A 10 contre 11, l’Union souffre, l’Union recule. Et finit finalement par céder sur un but gag et un ballon que Moris détourne… sur son défenseur Bäger.

À deux journées de la fin, Bruges prend donc virtuellement trois points d’avance. Mais les hommes de Mazzu ne s’avouent pas vaincus. Nouvelle ruée dans les brancards. Ultime baroud d’honneur.

Futur Brugeois, Casper Nielsen pense délivrer l’Union à la 89e minute. Sa frappe sèche, sortie de nulle part ne laisse aucune chance à Simon Mignolet, battu pour la 1e fois en deux matches. Mais la joie n’est que de courte durée. Le VAR intervient et annule le but pour un hors-jeu préalable. Cruel ascenseur émotionnel pour des Bruxellois, en pleurs, qui ne reviendront plus.

En l’espace de 180 minutes, ils ont laissé filer Bruges et dit adieu à un titre dont beaucoup rêvaient sans oser l’exprimer. Incapables de tromper Mignolet, incapable de se sublimer, de profiter de leurs nombreuses occasions.

Cynique, Bruges aura fait parler son expérience pour galoper vers un 18e titre. L’expérience aura fait la différence. Des joutes tendues comme celles-là, les Brugeois en avaient déjà disputées. Infime détail, immenses conséquences.

Ce samedi, cinq mois plus tard, les Unionistes repenseront sans doute à ces deux rencontres. Deux matches maîtrisés d’une main de maître par les Brugeois. Deux matches qui confirment que Bruges est bien la bête noire des Bruxellois (3 défaites, 1 match nul).

La 4e confrontation directe de l’année sera-t-elle la bonne ? La réponse dans quelques heures. Une chose est sûre, il y aura à nouveau de la revanche dans l’air. Et l’envie d’envoyer valser les douloureux souvenirs du passé.

FC Bruges - Union Saint-Gilloise : 11 mai 2022 (1-0)

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