Mais la cheffe d'entreprise estime qu'il faut faire passer le message que "ces ingrédients ne sont ni dégoûtants, ni sales". D'après elle, "le public jeune en particulier est plus ouvert à l'idée de l'économie circulaire", qui réutilise les produits et matériaux "car pour des raisons évidentes, ils sont plus concernés par l'avenir de la planète".
Barbara Scott-Atkinson, chimiste en charge de formuler les produits d'Upcircle, assure que le marc de café est meilleur pour les cosmétiques que le café moulu brut "parce qu'il a été chauffé, qu'il est humide et qu'il a encore plus d'antioxydants".
Tous les matériaux récupérés sont envoyés dans l'usine de la société à Bridport, bourgade à trois heures au sud-ouest de Londres.
Le site embaume les huiles essentielles d'agrumes, l'un des composants du gommage fabriqué ce jour-là. La préparation est simplissime : marc de café mélangé avec du sucre et des huiles essentielles, puis ajout de beurre de karité fouetté et d'un conservateur naturel.
La concoction est ensuite déposée dans des boîtes en verre puis distribuée dans tout le Royaume-Uni, au rythme de 3.000 unités par semaine. La demande croît rapidement (Upcircle refuse toutefois de donner des chiffres sur ses ventes ou sa croissance), notamment aux Etats-Unis.
A tel point qu'Upcircle doit à présent composer avec de nombreux concurrents qui réutilisent des déchets alimentaires, à l'instar de Wildefruit ou de l'Australien Frank Body et même du géant britannique Body Shop. Conséquence : les déchets de café, notamment, commencent à devenir recherchés. "Il y a maintenant des cafés qui nous demandent si on peut partager la semaine avec une autre entreprise qui veut aussi récupérer du marc", note Mme Brightman.