Ce 11 mai marque les 80 ans d’une page tragique du quotidien de la ville : au cours de la Seconde Guerre mondiale, le 11 mai 1940, la Roche est prise par une unité de reconnaissance allemande de la 7ème Panzerdivision qui a pour objectif de traverser la Meuse au niveau Dinant pour poursuivre sa progression dans le pays. C’était au lendemain du déclenchement de la campagne des 18 jours, l’invasion de la Belgique par les troupes allemandes et les alliés venues en aide aux armées belges. Elle se termine le 28 mai 1940 par la capitulation belge.
Déjà anéantie lors de la Première Guerre mondiale, La Roche est une seconde fois occupée par les Allemands qui se souviennent sans doute du lieu stratégique et des routes que leurs prédécesseurs ont emprunté pour progresser.
Les ennemis occupent le château qui surplombe la ville et leur offre une large vue et ouverte sur les alentours. Le lieu est autant symbolique que stratégique. Pour affaiblir les Allemands et prendre le dessus, les Alliés n’ont d’autre solution que de bombarder le château, déjà en ruine, au grand dam des Rochois, pourtant décidés à tourner au plus vite la page et prêts à tout pour éviter les affres déjà vécus lors du premier conflit mondial.
Quatre ans plus tard, le 16 décembre 1944, débutait la Bataille des Ardennes, ultime affrontement de la Seconde Guerre mondiale projeté depuis septembre par Hitler. Il fait froid, il fait gris, les armes grondent …
Le lendemain, les soldats américains sont alertés. En deux jours, la ville est détruite, ravagée. 114 civils y laissent leur vie. Sur 639 maisons 348 sont détruites et 287 autres endommagées. La ville est au sol.
Déterminés, les Rochois se relèvent et reconstruisent ce qui est aujourd’hui l’une des perles des Ardennes et du pays, une ville accueillante, touristique et attrayante dont les commerces sont accessibles le dimanche.
Un char et un musée font notamment partie des souvenirs que les Rochois eu envie de pérenniser en mémoire de ce qu’ont vécu leurs aïeuls. Le Musée de la Bataille des Ardennes de La Roche-en-Ardenne est le seul à présenter une section britannique. Les collections d'une grande richesse sont issues du travail de recherche de passionnés.
L'un des principaux objectifs est le focus sur le rôle joué par les Britanniques lors de la contre-offensive alliée du 3 au 16 janvier 1645 et la libération.