C’est l’un des bonbons traditionnels et emblématique de Belgique. Son histoire est complexe, à l’instar de sa recette précieusement gardée depuis un siècle et transmise de génération en génération dans les familles d’artisans confiseurs. Souvent imité, jamais égalé, le singulier et succulent cuberdon est unique en son genre.
Le cuberdon au cœur coulant, aisément identifiable de par sa forme conique de 2,5 cm que certains identifient à un chapeau de curé ou un nez pointu d’un personnage qui pourrait défiler dans l’un des carnavals du pays.
On le déguste à la cour et il trône sur les tables et dans les étalages des maisons de renom du pays. Il est un présent de choix et une friandise que l’on s’arrache. Tout qui le goûte n’a qu’une envie d’y retourner. Les bouches sucrées en raffolent et les touristes étrangers n’hésitent pas à faire de la place dans leur valise pour ramener au pays ces confiseries belges singulières.
Le cuberdon, également dénommé " chapeau de curé ", " chapeau de prêtre ", est fabriqué à base de sucre, gomme arabique (résine d’acacia) et de saveurs fruitées, principalement la framboise. Depuis quelques années, d’autres arômes et couleurs naissent dans les ateliers de fabrication et sur les étals des boutiques. Il en existerait plus de quarante parfums parmi lesquels le mimosa né dans la région de Binche lors du carnaval, la fleur du sud de la France étant l’un des symboles des réjouissances des gilles et de leurs adeptes.
Ces dernières années, divers produits dérivés à base de cuberdons ont vu le jour, comme le sirop, les glaces, les eaux aromatisées, les pâtes à tartiner, ….
La recette authentique ne nécessite pas moins de 7 jours de travail, d’amour et de passion. Sa couleur pourpre lui confère une allure raffinée à la hauteur de l’explosion de saveurs que l’on a en bouche.
En raison de son éphémère conservation n’excédant pas une quinzaine de jours, l’exportation de la légendaire gourmandise au cœur coulant est peu aisée.
Son origine est quelque peu incertaine. Deux hypothèses prennent le dessus sur les maintes histoires avancées. Un membre du clergé vivant dans la région de Bruges aurait mis au point la recette, ce qui expliquerait la forme du cuberdon en " bonnet de curé ". Une autre supposition fait état d’un pharmacien gantois qui par un heureux hasard, aurait fabriqué le bonbon en 1873. Aucun document n’en atteste fermement mais on imagine, à raison, que les deux régions revendiquent ardemment la paternité du célèbre et endémique cuberdon.