Vous ne pouvez pas la manquer en arrivant à Bon-Secours : la basilique néo-gothique a été érigée sur une butte dominant le village de l’entité de Péruwelz en Hainaut. A quelques mètres près, l’un des plus beaux édifices religieux belges aurait été français ! Depuis le Moyen Age, elle est un centre de pèlerinage marial où les fervents viennent implorer la Vierge Marie.
Difficile à la comparer à un édifice connu. Le bâtiment est aussi imposant qu’exceptionnel.
Construite entre 1885 et 1895 en style néogothique, l’imposante basilique de Bon-Secours est avec la cathédrale de Tournai l’un des plus nobles et majestueux édifices de la Wallonie Picarde. Erigée sur une butte, sa position n’a rien de stratégique et n’est issue d’aucune prévision spécifique ayant quelconque but. La raison est tout aussi étonnante que fascinante.
Bien avant son édification, son histoire naît au Moyen Age, au pied d’un chêne qui servait de borne entre les territoires de Péruwelz, Blaton et Condé-sur-Escaut en France. Son tronc servait de support à une statue de la Vierge vénérée, d’où le nom initial de Notre-Dame-du-Chêne entre deux Bois. Au début du 17ème siècle, la statue, disparue entre-temps, renaît, sculptée dans le bois de l'arbre et posée à son endroit initial, sous un petit abri en cailloux.
Dans la foulée, un culte s’est développé autour de la Vierge et les chrétiens affluaient de toutes parts. On a dès lors érigé une première chapelle qui après quelques années s'est avérée être trop petite en raison de ferveur des pèlerins. Après sa destruction, on en a rebâti une nouvelle plus spacieuse. En milieu du 19ème, on commence à construire l’actuelle basilique sur fonds propres.
Des restaurations conséquentes
Bien qu’elle ait été épargnée pendant les deux conflits mondiaux, la basilique accessible au public, est en restauration, notamment les toitures basses au premier niveau du triforium de la sacristie, y compris le porche avant et une terrasse à l’arrière.
En février 2022, les artisans entament les travaux dans les toitures du dôme. Cette deuxième phase permettra aussi aux habitants du coin et aux pèlerins de retrouver la Vierge, restaurée et redorée, abritée dans un campanile à côté du maitre-autel.
L’intérieur, au même titre que l’extérieur, est inscrit au Patrimoine exceptionnel de Wallonie. Chapelles de toutes beauté, chair de vérité remarquable, pavements éminents du maître-autel, retables en bois exceptionnel, vitraux flamboyants colorés dans la masse … façonnent le décor.