Elle trône dans toutes les vitrines des boulangeries pâtisseries de la ville. Elle n'est certes pas la confiserie la plus goûteuse mais on ne peut cependant y résister. Parce qu'elle est à la fois une décoration assimilée à une sculpture en bois et un biscuit pérenne, la couque de Dinant remporte tous les suffrages. Rares sont les touristes qui résistent et nombreux sont celles et ceux à se laisser surprendre par la texture.
Elle est aussi un joli cadeau et un souvenir de vacances à prix démocratiques. A s’y méprendre, on la confondrait aisément avec une sculpture en bois.
Elle représente tantôt la citadelle de la ville, un mot, un motif enfantin, un panier de fruits, un cœur, un animal, des motifs floraux …La couque de Dinant est une sorte de biscuit extrêmement dur fait de miel et de farine. Son apparence est façonnée dans des moules sculptés dans du bois de poirier, de noyer et de hêtre.
Sa dureté est le résultat d'une cuisson faite à 300 degrés pendant 15 minutes, ce qui caramélise le miel et le rend aussi dur au refroidissement. La préparation et son mode de cuisson unique en fait une délicatesse qui se conserve indéfiniment.
Sa lointaine origine remonterait au 15e siècle, lors du siège de la ville par Charles le téméraire. Les Dinantais, privés de victuailles, ne disposaient que de miel et de farine. Forts de leur imagination, ils préparèrent une pâte et la firent cuire. Afin de réaliser des motifs particuliers, ils imprimèrent les biscuits dans le négatif des dinanderies et obtinrent ainsi des dessins très variés.