De mémoire d’historien, Gérard Bavay souligne les quelques tours qui ont dû être annulés pendant la 2ème guerre mondiale, plus loin à la Révolution Française et durant les guerres de Louis XIV. Jamais une pandémie n’avait perturbé la Pentecôte à Soignies. " Il se passera quelque chose. Nous ne resterons pas chez nous à ne rien faire. Je crois que beaucoup feront le Tour seul ou en couple. On se croisera sur la route, on se saluera comme sur celle de Saint-Jacques-de-Compostelle. "
Outre le tour le matin et la procession en fin de matinée, la Pentecôte est également l’occasion de se retrouver, revoir des connaissances que l’on n’a plus croisé depuis un an, voire plus et partager un repas festif en famille.
Chaque année, ils sont entre 1800 et 2000 à parcourir le Tour Saint-Vincent, un pèlerinage de quelques 12 km autour et dans la ville, qui débute à 6h du matin, après la messe. Confrères et pèlerins portent les reliques de Saint-Vincent, patron de la ville.
A pied ou à vélo, plusieurs ont parcouru le Tour pendant le confirment en guise de balade mais surtout en imploration de protection contre le virus et dans l’attente d’un retour à la vie normale.
A 11h, place à la procession historique, qui existe depuis 1921 dans sa forme actuelle. Elle accompagne la rentrée du Tour en ville et illustre les différentes étapes de la vie du saint par des tableaux vivants. Une quinzaine de groupes et une centaine de cavaliers évoquent différentes époques phares de l’histoire de la ville, de 600 à 1700. Cette année, la procession est également annulée.