La plainte de plusieurs joueurs de football de Ligue 1 ou 2 qui contestent l’utilisation de leur image par les vignettes Panini a été jugée pour partie recevable et sera examinée au fond, selon des décisions consultées mardi par l’AFP.
Ces professionnels, dont l’ex-international français Jérôme Rothen, passé par le Paris Saint-Germain tout comme Tripy Makonda, ou l’ancien de Guingamp Fabrice Pancrate, ont déposé plainte sur intérêts civils en octobre 2021 à Paris, contre Panini et ses albums d’images autocollantes édités dans le cadre du championnat de France de football.
Ces joueurs – la plupart ont raccroché les crampons – estiment illégale l’utilisation de leur droit à l’image, cédé à Panini par l’Union nationale des footballeurs professionnels (UNFP), leur syndicat.
Dans plusieurs décisions rendues le 30 novembre dernier, le tribunal judiciaire de Paris a estimé que leurs actions devaient être engagées au plus tard cinq ans après la publication des clichés dans les albums en cause.
Cela n’a pas été le cas pour onze d’entre eux, dont l’action a donc été jugée irrecevable car prescrite.
Deux de ces onze dossiers ont toutefois été jugés partiellement recevables et seront examinés sur le fond en 2023.
C’est le cas de deux anciens joueurs du FC Metz, Vincent Bessat, et Jérémy Pied qui estime qu’il a été porté atteinte à son droit à l’image dans les albums Panini de 2009 à 2021.
La procédure se poursuit également pour Jérémy Doku et Bruno Ecuele Manga, a précisé mardi à l’AFP leur avocat, Me Elie Dottelongue.
Devant le tribunal en juin dernier, l’avocat avait déploré l'"opacité" du syndicat qui "détient le monopole du droit à l’image des joueurs et en tire des profits", via un contrat entre Promofoot – la société commerciale de l’UNFP – et Panini.
Selon lui, les joueurs n’en tirent que des sommes "dérisoires".
Les conseils de l’UNFP, Mes Emmanuel Ronco et Rémi Kleiman, avaient eux rappelé que cette "petite rétribution" aux joueurs ne constituait qu'"un petit avantage dans tous ceux dont (les joueurs professionnels) bénéficient grâce au syndicat : pécule de fin de carrière, actions envers les jeunes footballeurs".