C'est vous qui le dites

La Belgique a-t-elle une responsabilité dans la radicalisation de jeunes ?

© CHLOE SHARROCK

Dans un livre, la mère d’un djihadiste mort explique que son fils a subi, durant son enfance et son adolescence, le racisme et les moqueries. Qu’à 14 ans, il a eu son premier contrôle policier sans raison, que dans les magasins il devait montrer son sac et qu’il a ensuite développé une haine de la Belgique, avant de se convertir à l’islam et de partir en Syrie où il mourra. C’est la Dh qui s’intéresse ce matin au livre d’une criminologue canadienne qui tente dans son récit de rentrer dans la tête de ces jeunes pour les comprendre.

La Belgique a-t-elle une responsabilité dans la radicalisation de jeunes ? C’est la question que l’on vous posait ce matin dans "C’est vous qui le dites".

Voici quelques moments forts de l’émission…

© Tous droits réservés

"Si on se fait contrôler, c’est parce qu’on se fait remarquer"

Nadia, une auditrice originaire de Woluwe-Saint-Étienne, est intervenue à ce sujet sur notre antenne : "La Belgique n’est pas responsable. Je suis marocaine, ça fait 57 ans que je suis en Belgique et je n’ai jamais ressenti de racisme ou de haine. J’ai habité dans un quartier chaud où la police était présente tous les jours, mes enfants n’ont jamais été arrêtés ou contrôlés. Si on se fait contrôler, c’est parce qu’on se fait remarquer. L’agressivité vient de l’éducation des parents, mais pas de la Belgique. Certains parents poussent leurs enfants à faire justice."

© Delil SOULEIMAN / AFP

"Il faut assumer ses actes"

Depuis Liège, Laurent nous partage son avis : "J’ai été élevé dans des familles d’accueil, j’ai vécu une mauvaise enfance avec des violences et des humiliations. Ce n’est pas pour ça que j’ai répété la chose et que je me suis radicalisé. Je me suis retrouvé plusieurs fois confronté à la justice et ça m’énervait que les avocats me donnent l’excuse de mon enfance. Il faut assumer ses actes."

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"Ils sont livrés à eux-mêmes"

Le débat se termine à Braine-l’Alleud avec Nancy : "Je suis partagée. Ces jeunes sont issus de milieux socio-économiques très précaires, la majorité d’entre eux sont déscolarisés et ils sont donc livrés à eux-mêmes dans une société qui semble féroce. Ces jeunes sont à la merci des groupes de radicalisation. Mais je pense que c’est un tout, il n’y a pas une seule raison et ce n’est pas juste à cause d’un contrôle au faciès qu’on devient un criminel."

Nous vous invitons à poursuivre le débat sur notre page Facebook "C’est vous qui le dites" et à revoir l’émission sur Auvio. Nous vous donnons rendez-vous du lundi au vendredi de 9h à 10h30 sur VivaCité et La Une pour trois nouveaux débats.

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