De la terre sera symboliquement prélevée, entre le 7 et le 9 novembre, dans cinq cimetières militaires liés à la Première Guerre mondiale, et ce en prélude aux commémorations de l'Armistice qui revêtiront un caractère particulier cette année. Cela fera en effet cent ans jour pour jour que le Soldat inconnu était inhumé au pied de la colonne du Congrès à Bruxelles en présence du roi Albert Ier, indique vendredi le War Heritage Institute (WHI) dans un communiqué.
Plusieurs initiatives ont dès lors été mises sur pied par la Défense, le War Heritage Institute et différentes villes et communes de Belgique afin de donner à cet événement le retentissement qu'il mérite, précise le communiqué du WHI dont la raison d'être est de préserver la mémoire, le patrimoine militaire et les sépultures de guerre belges.
Cinq soldats pour cinq régions, un seul cercueil désigné
L'histoire du Soldat inconnu commence au début du mois de novembre 1922, lorsque les dépouilles de cinq soldats non identifiés tombés pendant la Grande Guerre sont exhumées de cimetières situés chacun dans une région du pays particulièrement marquée par les combats comme Liège, Namur, Anvers et les deux Flandres, rappelle le WHI.
Au cours d'une cérémonie qui s'est déroulée à Bruges le 10 novembre 1922, le Brugeois Reinold Haesebrouck, un aveugle de guerre, désigne celui des cinq cercueils qui sera officiellement attribué au Soldat inconnu. Le lendemain, ce cercueil est acheminé en train à Bruxelles et inhumé au pied de la colonne du Congrès, en présence du roi Albert Ier.