Belgique

La Belgique procède à une double vérification de sécurité avant de rapatrier des Afghans

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Les personnes rapatriées d’Afghanistan vers la Belgique font un détour par la caserne de Peutie, à Vilvoorde. Elles y passent des examens médicaux. C’est aussi là que l’on procède à des contrôles d’identité en présence de l’Office des Etrangers, de la Sûreté de l’Etat et des services de renseignements militaires. Pour les Afghans rapatriés, il s’agit d’une deuxième vérification de sécurité. La première ayant eu lieu lors de l’établissement des listes de personnes à rapatrier.

"Eviter que des sujets dangereux arrivent sur le territoire belge"

Lorsque les Affaires étrangères ont rédigé, la semaine dernière, la liste des personnes à évacuer d’Afghanistan pour les rapatrier en Belgique, elles ont inscrit sur ces listes, outre les ressortissants belges, des personnes de nationalité afghane. Elles ont été identifiées comme étant des Afghans qui ont collaboré avec la Défense, l’OTAN ou les institutions européennes. Il s’agissait aussi de personnes désignées comme étant des défenseurs des Droits de l’homme.


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Transférés d’Afghanistan vers Islamabad, la capitale pakistanaise, ces personnes doivent embarquer pour des vols à destination de la Belgique. Deux avions ont atterri à Bruxelles ce lundi. A leur bord, donc, en partie, des Afghans. A leur arrivée en Belgique, tous ont transité par la caserne de Peutie, à Vilvoorde, pour une nouvelle vérification. Pour le secrétaire d’Etat à l’Asile, Sammy Mahdi : "Il faut éviter que des sujets dangereux arrivent sur le territoire belge".

Sammy Mahdi justifie ces contrôles : "Je comprends que tout le monde veuille que ça se passe vite, vite, vite. Il faut surtout que ça se passe bien, bien, bien, avec un bon screening, un screening des services de l’armée, des services de l’Ocam, un screening de la Sûreté de l’EtatC’est important pour garantir la sécurité des gens en Afghanistan, mais aussi la sécurité ici", ajoute-t-il.

Jusqu'à présent, peu d’Afghans ont été rapatriés en Belgique

Jusqu’à présent, ce sont surtout des Belges, avec leur famille, parfois afghane, ou des ressortissants européens qui ont pu être exfiltrés. Très peu de collaborateurs afghans ont pu l’être. Leur évacuation est difficile, confirme Sammy Mahdi. "Ils doivent passer par les talibans qui sont très sévères, qui laissent passer les Européens mais pas les autres. Et puis, un deuxième passage par les Américains qui garantissent la sécurité à l’aéroport", explique Sammy Mahdi. "Et donc, là aussi, on a des discussions avec nos collègues américains pour essayer qu’on puisse faire en sorte d’évacuer ces gens-là aussi", conclut Sammy Mahdi. En effet, la situation à l’aéroport de Kaboul reste aujourd’hui très compliquée.

JT 23/08/2021

Afghanistan : 226 personnes rapatriées en Belgique

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