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Economie

La Belgique réduit sa participation dans BNP Paribas : 2 milliards d’euros dans les poches de l’État et en faveur de l’économie belge

Le marché matinal

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Par Théa Jacquet sur la base d'une interview de Sophie Brems

Après avoir déjà vendu une partie de ses actions en 2017, l’État belge va réduire d’un tiers sa participation (passant de 7,8% à 5,1%) dans le groupe bancaire français BNP Paribas, maison mère de BNP Paribas Fortis.

Une opération financière qui permet à l’État de récupérer en peu plus de deux milliards d’euros. Pour comprendre l’importance de cette décision, un petit retour en arrière est nécessaire.

À l’automne 2008, le scandale des subprimes aux États-Unis ébranle tout le secteur bancaire mondial. Pour sauver Fortis Bank de la faillite, l’État belge débourse alors 9,4 milliards d’euros et revend dans la foulée Fortis aux Français de BNP Paribas, qui créent alors la filiale belge BNP Paribas Fortis. L’État devient le premier actionnaire de la banque française.

Le retour sur investissement s’avère finalement payant, poussant ainsi le gouvernement fédéral, par la voie de la Société fédérale de participations et d’investissement (SFPI), à se retirer petit à petit du capital de BNP. Comme ce fût donc le cas en 2017.

La SFPI, sorte de bras financier de l’État

La SFPI joue depuis un peu plus d’un an le rôle de fonds souverain, dont le but n’est autre que de faire fructifier au mieux l’argent de son client, de le placer là où c’est le plus intéressant. À l’image d’un fonds de pension, somme toute.

Michaël Vanloubbeeck en est le directeur financier. Invité au micro de Sophie Brems dans le Marché Matinal, il avance deux exemples d’intervention. Le premier "dans des petites sociétés qui sont en train de grandir, qui sont prometteuses et dont on se dit qu’il est vraiment utile qu’elles puissent justement grandir pour développer des brevets ou pour produire davantage".

Le deuxième "dans des sociétés qui sont déjà beaucoup plus matures et qui pourraient être à risque parce que, par exemple, des investisseurs étrangers voudraient les racheter et éventuellement les délocaliser. Dans ces cas-là, c’est aussi notre rôle d’intervenir en tant qu’actionnaire pour maintenir en Belgique ces entreprises", développe Michaël Vanloubbeeck.

On peut donc dire que la vente des actions BNP Paribas sert à la fois à remplir les caisses de l’État, mais pas uniquement parce que ces deux milliards d’euros vont être réinvestis dans d’autres secteurs.

"Par exemple, le secteur de la mobilité, le secteur de l’énergie et le secteur de l’impact. Par exemple, dans la mobilité, nous sommes actionnaires de l’INEAS, dans l’impact, nous sommes actionnaires de BeCode, qui est une école de formation au codage pour les jeunes ou les gens qui veulent se recycler ou retrouver un emploi", détaille Michaël Vanloubbeeck.

Et de poursuivre : "et au niveau de l’énergie, nous sommes par exemple actionnaires de Fluxys, mais aussi de sociétés plus petites comme la société Sparki, qui équipe en bornes de rechargement pour les voitures électriques toute une série d’infrastructures dans le pays".

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