Lors de son exposé à la Chambre, Dirk Ramaekers, président du SPF Santé publique est revenu sur quelques événements post-covid de type "crises" que les autorités ont eu à gérer.
La variole du singe, par exemple, a été gérée en tenant compte des enseignements de la crise du Covid. Au début, "personne ne savait ce qu’il se passait", explique Dirk Ramaekers. Pour lui, cette épidémie a constitué "un bon scénario de test", avec un "pic de la crise en plein été, pendant les vacances parlementaires". La Belgique, explique-t-il, a été "un des seuls pays européens à rapidement réussir à acquérir et injecter des grandes quantités de vaccins", de telle sorte le niveau de crise a été réduit en novembre.
Un autre exemple de crise à gérer a été la menace "CBRNe", c’est-à-dire le risque qu’un incident se produise impliquant des substances chimiques, biologiques, radiologiques ou nucléaires, suite à la guerre en Ukraine. Dans ce cas-ci, il y a eu une phase de pré-alerte et de vigilance. On a préparé des stocks stratégiques, réalisés des achats, commencé à préparer les hôpitaux, selon Dirk Ramaekers.
Un dernier contexte de crise auquel la Belgique a dû faire face récemment, c’est celui né de l’afflux de réfugiés. "Assez rapidement, nous avons constaté que cela va de pair avec des risques médicaux", explique Dirk Ramaekers. On s’attendait à une augmentation des cas de tuberculose, mais c’est plutôt les cas de diphtérie qui ont inquiété. "On a pu acquérir rapidement, à l’étranger, des antitoxines contre cette diphtérie", explique le patron du SPF Santé Publique.
De son côté, la ministre de l’Intérieur, Annelies Verlinden, a rappelé les principes de la Loi Pandémie qui doit faciliter la gestion de crise et la mise en œuvre des mesures sanitaires qui seraient prises.