Est-ce que ce sera un sapin naturel ou artificiel ? Un épicéa ou un Nordmann ? Un petit ou un grand ? Nous sommes à un mois des fêtes de Noël et les ventes de sapins ont déjà bien commencé.
Didier Ernould, gestionnaire technique à l’Union ardennaise des pépiniéristes, le confirme : "C’est la deuxième année, donc on pourrait croire qu’il y a une liaison avec le phénomène du Covid. Les gens ont envie de quelque chose de festif, d’assez agréable, et on remarque bien que les ventes se décalent d’une à deux semaines".
Ce sont environ trois millions de sapins qui sont vendus chaque année en Belgique, pour une soixantaine de producteurs. La plupart des sapins vendus dans notre pays sont Belges. "Je pense qu’on est vraiment majoritaires sur notre marché, pour ne pas dire exclusifs. Mais nul n’est prophète dans son pays".
►►► Sapin naturel ou artificiel : lequel est le plus écologique ?
Mais ce n’est pas tout : la Belgique est le deuxième exportateur de sapins en Europe. "Les conditions conviennent assez bien et il s’est développé tout un savoir-faire. On a commencé par les épicéas il y a un demi-siècle et on a évolué sur des cultures de Nordmann, etc. Il y a maintenant un vrai savoir-faire qui est développé et je pense qu’on produit un certain qualitatif connu et reconnu dans toute l’Europe", note Didier Ernould.
"On utilise un peu d’engrais, c’est exact, surtout pour avoir la bonne couleur. Maintenant, on n’utilise pas beaucoup d’engrais parce que quand le sapin pousse trop fort, on est ennuyé parce qu’il s’étage trop fort et il ne fait plus le cône parfait, et ce n’est pas ce que le consommateur recherche. Donc oui, on utilise un peu d’engrais, surtout pour la coloration, mais des très faibles doses. Il y a d’ailleurs un étudiant de l’UCL qui vient de faire un mémoire sur les résidus d’azote en culture de sapins de Noël. Il a fait ça sur différentes cultures et on est vraiment dans le très bas du classement. Pour ne rien vous cacher, il n’y a que la prairie en dessous de nous".