De la résilience sous forme d’opérette
L’opérette dont nous parle Réal Siellez n’était, en théorie, pas faite pour le succès, pour les tournées… Rien ne pouvait prédire qu’elle passerait à travers les âges… Et pourtant, cette opérette est l’une des plus connues actuellement. Il s’agit que La belle de Cadix.
La belle de Cadix est indissociable de la figure de Luis Mariano, révélation de l’époque et qui est véritablement propulsé sur le devant de la scène, faisant figure d’un bel canto accessible à tous.
La belle de Cadix, c’est l’histoire d’une opérette qui marquera un Âge d’or du genre : tout commence juste avant la seconde guerre mondiale, en 1938, Raymond Vincy écrit un livret dont l’histoire se passe du côté de Marseille… Le titre aurait été Mariage à l’essai avec en rôle-titre le comédien comique Gorlett et en star féminine, Rina Ketty qui chante le tube du moment, J’attendrai.
Mais la guerre arrête le projet et enterre l’histoire et les espoirs de spectacles qui allaient avec…
A la fin de la guerre, le directeur du casino Montparnasse demande à Francis Lopez de monter un spectacle en deux mois pour les fêtes de fin d’année de 1945… Raymond Vincy ressort alors son mariage à l’essai, le dépoussière et décide d’aller proposer le scénario à la star montante, Luis Mariano…
Le renouveau de l’opérette
Le spectacle est programmé pour une cinquantaine de dates et rencontre tout de suite un succès retentissant…
Pourtant l’intrigue est simple, celle d’une vedette de cinéma de la Côte d’Azur qui va tourner un film en Espagne au milieu de véritables tribus gitanes. Maria Luisa, la plus belle des gitanes est jalouse de son fiancé engagé pour être guitariste parmi les protagonistes, celle-ci accepte le rôle de la belle de Cadix, mais voilà que la fiction la marie à Carlos, la vedette de cinéma… et puisque c’est le véritable roi Gitan qui joue le marieur face à la caméra, le mariage fictionnel est prononcé dans la vraie vie… et bim, quiproquo…
Le succès est tel que cette histoire est portée à l’écran avec la révélation Luis Mariano.