Quatorze communes dans le Hainaut sont concernées par ce projet baptisé "Boucle du Hainaut". Un projet porté par Elia, gestionnaire du réseau électrique qui consiste à créer une nouvelle ligne à haute tension entre Avelgem, en Flandre et Courcelles, près de Charleroi.
Une ligne destinée à assurer la consommation de l’électricité produite par les éoliennes de la Mer du Nord au sud du pays.
Les bourgmestres des 14 communes concernées ne sont pas d’accord
Les bourgmestres comme les riverains ne sont pas opposés au principe. Mais ils n’acceptent pas ce qui leur est soumis jusqu’à présent. En clair, plus de 80 kilomètres du territoire de la province de Hainaut, selon le projet, vont être traversés par des pylônes avec des lignes à haute tension.
Et partout, les mêmes craintes. Cette infirmière habitant à Mont-de-l’Enclus, en Wallonie picarde, la première commune impactée, s’inquiète notamment sur l’aspect santé. Son bourgmestre, MR, Jean-Pierre Bourdeaud’Huy constate qu’une centaine d’habitations de sa commune vont être coincées entre deux lignes à haute tension. " Cela a déjà des conséquences en matière de logement. Des propriétaires veulent partir à cause de ce projet mais le prix de vente baisse ou les maisons ne se vendent pas. Et une indemnisation ne réglera pas le problème."
" Il faut un projet avec un enfouissement des lignes"
C’est la même demande qui est entendue partout. Pour Fabienne Winckel, la bourgmestre PS de Soignies, c’est la solution acceptable. " Des pylônes vont, selon le projet, traverser dix kilomètres de ma ville. Ils vont passer dans des zones rurales préservées de tout jusqu’à présent. Outre les inquiétudes sur le plan de la santé, de l’environnement et les interrogations pour les agriculteurs, présenté comme cela, le projet est inacceptable. L’enfouissement en courant continu coûtera sans doute plus cher. C’est ce qu’on nous dit. Mais nous sommes sur un projet pour les cent prochaines années. On doit avoir une vision à long terme."
"Nous ne sommes pas écoutés"
C’est l’autre grande critique émise et ressentie par les bourgmestres et les riverains. Et pour eux, le gouvernement wallon via Willy Borsus, ministre MR en charge de l’Aménagement du territoire a franchi un pas au début du mois de février en validant les orientations liées à la révision du plan de secteur.