Coupe du Monde 2022

La boulette de Green, 'victoire 1-1' des USA : retour sur l’affrontement entre l’Angleterre et les États-Unis en 2010

Par François Linden

Angleterre – États-Unis, un duel qui oppose le pays du football à celui du soccer. Si les deux nations n’ont absolument pas le même rapport au sport roi, cet affrontement reste toujours particulier. Ce vendredi soir, les deux équipes s’affrontent dans le groupe B. Un duel qui avait déjà lieu lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.

Les Three Lions, éternels favoris

Les Anglais débarquent sur le continent africain en faisant comme souvent partie des favoris de la compétition. Si cette génération 2010 des Three Lions est moins pimpante que les précédentes, elle compte tout de même dans ses rangs des joueurs de renom comme Frank Lampard, Steven Gerrard, John Terry ou encore Wayne Rooney. Et surtout, elle est sous la tutelle d’un sélectionneur ayant gagné des titres partout où il est passé, le grand Fabio Capello.

L’Angleterre fait partie du groupe C, en compagnie de l’Algérie, de la Slovénie et des États-Unis. Un groupe plus qu’abordable pour les Anglais, qui débutent leur tournoi face à leur frère ennemi, les USA. Une équipe des Yankees composée de quelques joueurs talentueux comme Landon Donovan ou Clint Dempsey, mais qui fait pâle figure face à l’effectif britannique.

Tout commence comme dans un rêve pour les Three Lions. Dès la quatrième minute de jeu, Steven Gerrard profite de la naïveté de la défense américaine pour aller tromper Tim Howard.

Mais qui connaît l’histoire des Anglais en Coupe du monde sait qu’elle est faite de coups du sort. Peu avant la mi-temps, l’Américain Clint Dempsey tente sa chance d’un tir anodin à plus de 20 mètres des buts. La frappe est peu puissante, et le ballon arrive directement sur le gardien anglais Robert Green. Mais à la surprise générale, le cuir glisse des gants du portier et finit au fond des filets. Une erreur absolument terrible qui permet aux States de revenir dans la partie.

La malédiction des gardiens anglais

Wayne Rooney et ses coéquipiers poussent, mais le score ne changera plus. Les Américains fêtent ce match nul comme une véritable victoire. Le New York Post salue la performance des Yankees dans sa une : "Les USA gagnent 1-1 : la plus grande victoire contre les Britanniques depuis Bunker Hill", en référence à la célèbre bataille de 1775 durant la guerre d’indépendance américaine.

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Du côté de la presse britannique, on fait la grimace. Les tabloïds fustigent l’erreur grossière de Robert Green. Il faut dire que les Anglais sont habitués aux bourdes de gardiens. Lors du Mondial 2002, le placement approximatif de David Seaman lors d’un coup franc face au Brésil avait permis à Ronaldinho d’inscrire un superbe but. En 2004, c’est David James qui fut coupable d’une incroyable bévue face à l’Autriche en qualification pour la Coupe du monde 2006. Durant les éliminatoires de l’Euro 2008, Scott Carson s’était troué lors du match couperet face à la Croatie qui a coûté aux Anglais leur qualification.

En Afrique du Sud, les Anglais termineront finalement deuxièmes de leur groupe derrière les USA. L’aventure des hommes de Capello prendra fin dès les huitièmes de finale après une correction reçue face à l’Allemagne (4-1). Quant à Robert Green, il ne prendra plus part à aucun match du Mondial. Le portier ne fera son retour dans le onze de l’équipe nationale qu’à une seule reprise, lors d’un match amical face à la Norvège en 2012. Jordan Pickford est prévenu : il ne faudra pas avoir les mains glissantes pour affronter les Américains ce soir.

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